Vietnam Sud (4)

J21 - Jeudi 25 janvier 2018 – Quy Nhon – Binh Duong

Distance parcourue : 92,04 Km - Moyenne : 13,10 Km/h

Dénivelé montant : 236 m - Pente montante Maxi : 8 %

Dénivelé descendant : 206 m - Pente descendante maxi : 7 %

Altitude départ : 14 m - Altitude arrivée : 44 m - Altitude Maxi : 65 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4296972/#/z10/14.0235514,109.16373/google_roadmap

Je pensais me réveiller vers 8 heures ce matin mais les klaxons de camions en décident autrement. Je suis réveillé vers 5h30 par les bruits de la route. J’essaie de me rendormir sans grand succès car il y a régulièrement des klaxons pour me tirer du sommeil. Je traine quand même au lit jusqu’à huit heures. Ensuite je descends pour nettoyer le vélo qui en a bien besoin. Cela tombe bien car la dame qui est à l’accueil cherche mon passeport et ne le trouve pas. Elle appelle le garçon qui était là hier soir. Il arrive un quart d’heure plus tard avec le dossier des passeports. Il me rend le mien. Je suis toujours à essayer de nettoyer mon vélo et il me montre un tuyau. Il soulève une dalle de béton et ouvre une vanne. Je termine le nettoyage au jet ce qui est plus efficace qu’avec un bout de chiffon.

Je quitte l’hôtel vers 9h15. Je n’ai pas fait 100 mètres qu’il commence à pleuvoir. Ce n’est qu’une petite pluie qui ne durera pas et j’en profite pour prendre mon petit déjeuner. A part cette petite averse il n’y a pas d’autre pluie aujourd’hui.

La ville de Quy Nhon est assez importante. Je ne sors du flot de circulation que vers le kilomètre 7,5 environ.

Le reste du parcours se passe sur des routes tranquilles parfois bonnes, parfois moins bonnes et avec quelques courts passages sans goudron et boueux. C’est moins vallonné qu’hier mais pas totalement plat. Il y a quelques petites montées avec des pourcentages de pente jusqu’à 8%.

J’ai croisé 5 cyclo-voyageurs (avec sacoches) aujourd’hui mais aucun ne s’est arrêté. Les premiers étaient un jeune couple qui se serait peut-être arrêté dans d’autres circonstances mais lorsque nous nous sommes croisés ils étaient sur une portion de route légèrement descendante et avec le vent dans le dos. Ils devaient rouler à environ 30 Km/h et nous ne nous sommes vus que quelques secondes. Le second groupe était constitué de trois hommes à la peau foncée. Les circonstances étaient plus favorables pour un arrêt mais nous nous sommes juste salués.

Il y a des hébergements en début de parcours jusqu’au kilomètre 40 environ mais ils deviennent plus rares lorsque je commence à les chercher. Il y en a un au kilomètre 58 mais le village ne me plait pas et je décide de continuer. Vers le kilomètre 66 je demande en traversant une petite ville. Les gens me disent qu’il n’y a pas de « maison de repos » dans la ville. Je demande un peu plus loin à des jeunes qui m’indiquent la direction d’un Motel. Lorsque j’y arrive il y a un groupe d’homme attablé à côté d’une montagne de cannettes de bière vides. Ils sont tous bien éméchés et m’invitent à boire avec eux avec des gestes qui n’autorisent pas le refus. Je bois donc quelques verres de bière avec eux puis j’essaie d’avoir une chambre. Comme ils ne sont pas très clairs je n’arrive pas à savoir qui dirige l’hôtel. Je comprends juste qu’ils ont fait une fête de famille aujourd’hui ici. L’hôtel est beau et récent. Deux des hommes finissent par me montrer une chambre qui serait à 120 000 Dongs. C’est un prix plus que correcte mais il y a quelque chose qui cloche. J’essaie d’obtenir des renseignements auprès des femmes présentes qui ne sont pas alcoolisées. Elles ne répondent pas et c’est sans doute le plus simple pour éviter les problèmes avec des hommes alcoolisés. L’un des hommes me passe son téléphone dans lequel parle une voie de femme. Elle parle un peu anglais mais j’ai beaucoup de mal à comprendre car tout le monde parle très fort ici. Pas besoin de comprendre tous les mots pour deviner que c’est une prostituée. Les hommes ont probablement prévu de terminer la journée avec des prostitués et ils ont décidé que je devais en profiter aussi. Tout ceci ne me plait guère et je leur fais comprendre que je veux juste une chambre pour dormir tranquillement, que je pense que ce ne sera pas possible ici et que je continue ma route pour chercher plus loin. Ils sont peut-être un peu vexés mais tant pis. Ces plans douteux avec des gens alcoolisés ont toutes les chances de se terminer avec de gros problèmes.

J’ai quand même passé près d’une heure dans cet endroit et je suis maintenant presque certain de terminer de nuit encore aujourd’hui. Je demande au village suivant et on m’indique des hôtels 15 kilomètres plus loin. Comme hier je ferai les 10 derniers kilomètres de nuit mais il ne pleut pas et la route n’est pas beaucoup fréquentée. Cela se passe donc sans stress.

Arrivé à Binh Duong je demande au premier hôtel que je trouve. C’est aussi un établissement de massage et toutes les femmes présentes jouent aux cartes. Je n’arrive pas au bon moment et les explications sont rapides. La chambre est à 200 000 Dongs et on me remet les clés en échange de mon passeport. Je reviens à la charge lorsque la partie de carte est terminée mais il ne reste en bas que la gardienne de nuit. Elle ne sait pas le mot de passe du wifi mais elle me donne quand même la télécommande du climatiseur. Les jeunes femmes qui font les massages (je suppose) dorment au premier étage sur des matelas posés sur le sol d’une pièce qui donne sur l’escalier. Comme ma chambre est au troisième je passe obligatoirement à coté de leur matelas. Comme elles sont avec leur téléphone je suppose qu’elles sont connectées au wifi. C’est bien le cas et j’ai enfin le mot de passe. Sinon ce n’aurait pas été bien grave car j’ai encore 3 Go sur ma carte SIM et ils seront perdus dans 5 jours.

Je sors diner vers 21 heures. Il est tard mais je trouve un petit restaurant ouvert. Il y a trois jeunes femmes dont une qui est avec son mari et sa une petite fille et un homme qui a un an de moins que moi. Une petite conversation de 30 minutes s’engage avec le traducteur vocal Google.

Je suis à 17 kilomètres de la ville où j’avais prévu de faire étape ce soir. Le parcours suivant fait environ 95 kilomètres. Je chercherai donc un hébergement demain à partir du kilomètre 60. J’espère que j’aurai plus de chance que ces deux derniers jours.

 

J22 - Vendredi 26 janvier 2018 – Binh Duong – Duc Pho

Distance parcourue : 76,36 Km - Moyenne : 13,28 Km/h

Dénivelé montant : 498 m - Pente montante Maxi : 12 %

Dénivelé descendant : 500 m - Pente descendante maxi : 12 %

Altitude départ : 44 m - Altitude arrivée : 42 m - Altitude Maxi : 156 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4297501/#/z10/14.5809253,109.0736389/google_roadmap

C’est le réveil qui me tire du sommeil ce matin à 8h30. C’est un peu tard mais j’avais besoin d’une grande nuit pour récupérer. Je quitte l’hôtel vers 9h50.

Le parcours d’hier s’est terminé environ 17 kilomètres avant la ville de Binh Dinh où j’avais initialement prévu de faire étape. Comme le passage dans cette ville où il y a des hôtels n’a plus aucun intérêt. Je quitte au bout de quelques centaines de mètres ce matin la route QL1A que j’ai rejoint hier soir en arrivant à l’hôtel au lieu de la suivre sur 17 kilomètres comme le prévoyait ma trace préparée.

Je suis tout de suite sur des petites routes agréables et peu fréquentées. Il y deux « difficultés » sur ce parcours avec des pentes jusqu’à 12% mais avec au maximum environ 150 mètres de dénivelé. La première se présente au kilomètre 10 et la deuxième au kilomètre 17,5 environ. Comme je suis parti tard je me trouve dans ces fortes pentes aux heures chaudes et le soleil n’est pas avare de ses rayons aujourd’hui. Sur certains passages le vent s’en mêle aussi. Il rafraichit un peu mais comme est encore de face il augmente aussi la difficulté.

Vers le kilomètre 36 je n’ai pas d’autre choix que de prendre une route qui me ramène sur la QL1A en deux kilomètres environ. Je suivrai cette route presque jusqu’à la fin du parcours. Il y a de la circulation mais ce n’est pas infernal et tout à fait acceptable pour faire du vélo. Il n’y a que les derniers kilomètres qui sont sur de petites routes et même une partie sur des sentiers entre les rizières (je n’ai fait que suivre les indications d’un motel qui n’était pas autorisé à héberger les « vacanciers »).

Vers le kilomètre 50 environ j’entends derrière moi le cri caractéristique du cycliste YouTubeur vietnamien que j’avais déjà rencontré avant d’arriver à Nha Trang. Le plaisir de se retrouver est réciproque et nous faisons une vingtaine de kilomètres ensemble. Chemin faisant il me propose de faire un arrêt boisson fraiche et refuse catégoriquement que je paie. C’est un peu gênant mais je n’ai guère le choix car je ne peux pas parler à la vendeuse avec la même spontanéité que lui. Je ne peux donc que remercier pour la bière qu’il m’offre. A partir du kilomètre 60 je commence à regarder les hébergements. Il y en a régulièrement mais sans restaurant à proximité.

Vers le kilomètre 68 la QL1A se divise en deux branches. Mon itinéraire préparé prend à gauche et le sien à droite. Comme je n’ai aucune raison particulière de prendre d’un côté ou de l’autre je l’accompagne. Environ quatre kilomètres plus loin il y a un Nha Nghi sur la gauche et un restaurant sur la droite. Je lui dis que je m’arrête ici. Lui continue sa route jusqu’à la destination qu’il a prévue et qui doit être la ville de Pho Minh qui se trouve environ quatre kilomètres plus loin. Nous nous disons au revoir mais je pense qu’il est maintenant peu probable que nous nous retrouvions. Il fait des parcours quotidiens d’environ 100 kilomètres et moi je prévois environ 47 kilomètres pour demain et 67 kilomètres pour après-demain. Il sera donc probablement demain soir dans la ville où je n’arriverai qu’un jour plus tard.

Pendant l’arrêt boisson il m’a écrit le nom de ses vidéo Youtube. Il faut faire une recherche avec « NGO MINH TU ON MY WAY SERIES ».

Je pense que c’est quelqu’un de très connu dans le monde du vélo vietnamien.

Quelques vidéos:

https://www.youtube.com/watch?v=31AIcNVs1Mc

https://www.youtube.com/watch?v=pthiQ-r18EU

On me voit un peu sur cette vidéo et je fais « gros lourdeau » à côté de lui » https://www.youtube.com/watch?v=USJrrKATY_8

Je demande au Nha Nghi s’ils ont des chambres pour la nuit. La réponse est qu’ils ne peuvent pas recevoir de « vacanciers ». Je ne sais pas si la traduction est fidèle mais je ne dois pas entrer dans la catégorie des gens qu’ils sont autorisés à héberger. J’ai quand même de la chance car la dame et le jeune homme qui semble être son fils cherchent une solution pour moi. Ils me demandent dans quelle direction je me dirige et le jeune homme utilise Google maps pour me faire rapidement un parcours vers un hôtel qui est à environ 3 kilomètres sur la branche de la QL1A que j’avais prévue de suivre. Google maps me fait donc emprunter des petits sentiers (parcours piéton) pour la rejoindre. Lorsque j’arrive dans l’agglomération je cherche des hôtels avant d’arriver au seul connu par Google maps. J’en vois deux l’un en face de l’autre. Le premier a des chambres à 200 000 Dongs. Le bâtiment et le mobilier ont de l’âge mais la chambre est grande avec un petit balcon qui donne sur la rue. Ce n’est pas un avantage pour le bruit et comme la nuit est proche je ne l’utiliserai pas. J’essaie sans succès de faire baisser le prix. Je traverse la rue et l’hôtel en face propose une chambre beaucoup mieux avec fenêtres sur l’arrière (c’est mieux pour le bruit de la rue) à 150 000 Dongs. Il y a tout ce dont j’ai besoin et je m’installe ici pour la nuit.

Après la douche je sors pour diner. J’ai à peine commencé à manger qu’un homme bien alcoolisé s’installe à ma table. Il tient un café à coté et les quelques commerces qui se touchent appartiennent tous à la même famille y compris l’hôtel où je dors cette nuit. Lorsque j’ai terminé de manger il m’entraine dans son établissement pour me préparer un verre de café glacé comme on le boit ici. Comme il n’est pas trop en état pour faire cela c’est son neveu qui tient une boutique attenante qui se charge de préparer le café. En attendant nous traversons la rue pour s’inviter chez le voisin d’en face pour manger (encore !) et boire quelques bières. Après une vingtaine de minutes je réussis à lui faire retraverser la rue. Le café est parfait et les glaçons ont déjà bien fondus. C’est bien pour moi car j’ai des difficultés à boire glacé. Ensuite il me fait entrer chez lui pour me présenter sa mère et nous passons à l’arrière où ses sœurs travaillent à faire de magnifiques gerbes de fleurs. Une des sœurs n’est pas mariée et j’en suis tout de suite informé pour le cas où je serais à la recherche d’une compagne. Ce n’est pas le cas et de plus je pense qu’elle est dans la trentaine.

J’arrive à prendre congé mais il veut m’emmener sur sa moto à l’hôtel qui est à peine à vingt mètres. Il n’est pas question que je monte à l’arrière d’une moto conduite par un homme dans cet état. Il n’en prend pas ombrage et file seul à l’hôtel où il m’attend tout fier à la réception. Comme les gens de l’hôtel sont aussi de sa famille et le connaissent tout se passe bien. Je monte dans ma chambre et il rentre chez lui.

Il me reste environ 47 kilomètres à faire demain pour rejoindre la ville où j’ai prévu de m’arrêter. Le parcours suivant fait 67 kilomètres. Je pense donc faire deux petites journées de vélo plutôt qu’une grande. 

 

J23 - Samedi 27 janvier 2018 – Duc Pho – Quang Ngai

Distance parcourue : 47,83 Km - Moyenne : 13 Km/h

Dénivelé montant : 86 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 82 m - Pente descendante maxi : 3 %

Altitude départ : 6 m - Altitude arrivée : 10 m - Altitude Maxi : 17 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4298068/#/z11/14.9608878,108.8887/google_roadmap

C’est le réveil qui me tire du sommeil ce matin à 8h15. Comme j’entends le bruit de la pluie sur les toits de tôles je ne me précipite pas hors du lit immédiatement. Je regarde la météo de la région et ils annoncent 62 mm de pluie aujourd’hui répartie sur la journée. Il sera donc probablement impossible de ne pas se tremper.

Je prépare mes bagage et sort l’ensemble Kway qui est resté dans les sacoches jusqu’à aujourd’hui. Je quitte l’hôtel vers 9h50 équipé pour la pluie. Pour l’instant ce n’est qu’un petit crachin mais les averses plus fortes viendront et ce sera ainsi toute la journée.

Je quitte la QL1A pour une route plus tranquille et moins salissante vers le kilomètre 5 environ. Je m’arrête pour prendre mon premier repas de la journée avant d’être trop mouillé. Un peu plus loin une moto me dépasse et s’arrête. C’est un australien qui voyage dans le coin. Je pensais que les australiens étaient difficiles à comprendre mais ce n’est pas le cas avec lui et je le comprends mieux que les anglais. Nous discutons de choses et d’autres et surtout des prix. Il a constaté comme moi l’inflation des prix pour les étrangers dans les hôtels et surtout les restaurants. Nous en sommes arrivés aux mêmes conclusions. Il faut toujours demander le prix avant et discuter ou chercher ailleurs s’il est excessivement majoré.

Je m’arrête ensuite sur un marché pour acheter quelques fruits. Les mangues sont à 20 000 Dongs le Kg et les oranges à 30 000 Dongs. C’est cher pour le pays mais ce sont les prix habituels.

Juste avant de rejoindre la QL1A je retrouve l’australien attablé à un petit restaurant qui propose des petites omelettes à la viande pour 10 000 Dongs l’assiette. Comme je commence à avoir faim je m’installe avec lui. Il a déjà terminé sa journée de moto et il loge dans un hôtel proche. Il me dit qu’il a une mauvaise expérience aujourd’hui. Il s’est fait éjecté un peu méchamment d’une base militaire sur laquelle il avait pénétrée par mégarde. Nous n’avons pas dû suivre les mêmes routes car je n’ai pas vu de base militaire. Nous avons droit à une théière de thé chaud qui est la bienvenue en ce jour de pluie.

Il me reste alors une dizaine de kilomètres à parcourir pour rejoindre la ville prévue. Je ne peux pas regarder le GPS car il pleut assez fort sur la fin de parcours et les gouttes d’eau affolent l’écran tactile. Je m’arrête deux fois dans des stations-services pour voir où je suis dans la ville. Je cherche un hébergement lorsque je pense être arrivé au point que j’avais prévu. Le motel propose une chambre à 150 000 Dongs. Elle est un peu petite mais elle a une grande fenêtre en plus de la porte vitrée. Comme il n’est que 15 heures et qu’il fait un temps à rester à l’intérieur c’est mieux d’avoir une chambre claire. Sinon tout est basique, très vieille télé (sans problème pour moi car je ne la regarde pas), pas de climatiseur (ais il est inutile aujourd’hui), un ventilateur (très utile pour sécher le linge mais l’orientation est bloquée), il y a l’eau chaude et le wifi, le vélo est en sécurité derrière la réception. J’ai cherché un jet d’eau pour le laver mais je n’en ai pas trouvé. Je verrai cela demain car en arrivant le plus urgent est de prendre une douche et de laver les vêtements. Le vélo peut attendre. Je regarde mieux le GPS lorsque je suis au sec dans la chambre et je pense être un peu loin du centre-ville. J’aurais pu continuer sur deux ou trois kilomètres. Ce n’est pas un problème je suis logé et il y a des restaurants à proximité.

La météo annonce du beau temps pour demain avec risque d’averses quand même. Pour les jours suivants c’est : lundi 10 à 15 mm de pluie – mardi nuageux – mercredi et le reste de la semaine 1 à 3 mm de pluie. Je pense que je suis maintenant dans une région du Vietnam encore chaude mais où les pluies sont fréquentes à cette saison.

Je continue demain sur Tam Ky où je devrais arriver après environ 67 kilomètres. Je ne pense pas partir tôt car la météo n’annonce la fin de la pluie que vers huit heures et ce serait aussi bien d’attendre que la route sèche un peu.

 

J24 - Dimanche 28 janvier 2018 – Quang Ngai – Tam Ky

Distance parcourue : 74,04 Km - Moyenne : 14,90 Km/h

Dénivelé montant : 40 m - Pente montante Maxi : 2 %

Dénivelé descendant : 47 m - Pente descendante maxi : 2 %

Altitude départ : 10 m - Altitude arrivée : 3 m - Altitude Maxi : 16 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4298857/#/z10/15.3494359,108.637925/google_roadmap

J’ai mis le réveil pour 6h45 ce matin et c’est lui qui me sort du sommeil. J’ouvre les rideaux et il ne pleut pas. Il y aura même probablement du soleil aujourd’hui comme la météo l’avait prévu. Je vois aussi le restaurant en face qui avec beaucoup de clients attablés. C’est plutôt bon signe et c’est là que je prendrai mon petit déjeuner ce matin.

Je me prépare rapidement et je descends mes bagages. Je sors mon vélo. Il est couvert de sable à cause de la pluie d’hier. L’hôtel communique avec un petit atelier ou un homme fait de la menuiserie. Il y a un robinet devant l’atelier et en me voyant mettre mon vélo devant son atelier l’homme comprend tout de suite ce que je veux faire. Il m’apporte un seau qu’il met à remplir sous le robinet, un récipient plus petit pour asperger le vélo ainsi qu’une vielle serviette à usage de chiffon. Je n’utiliserai pas le chiffon car une bonne douche au broc suffira à rendre le vélo « présentable ». Après avoir installé les sacoches et payé je traverse la rue pour m’installer au restaurant.

Je regarde d’abord ce qu’ils font. Le plat le plus demandé est un œuf au plat avec deux steaks très minces avec une grosse poignée d’oignon par-dessus. Tout est cuit ensemble dans une poêle en fonte en forme de bœuf. Le plat chaud est servi aux clients dans la poêle qui a servi à la cuisson. Elle est mise sur la table sur un dessous de plat en bois qui évite aussi aux serveuses de se bruler. Ce plat principal est accompagné d’une petite assiette de crudité (tomates et concombres) et d’une miche de pain frais (l’ensemble présente plutôt bien mais je n’ai pas pensé à faire une photo). Il y a des pichets de thé chaud et froid sur les tables. Pour les verres c’est comme dans tous les restaurants de ce type. Il n’y a qu’un ou deux verres par table et tout le monde boit dans le même après l’avoir rincé en le remplissant à moitié de thé. Après quelques mouvements de rotation pour que le thé rince bien tout l’intérieur du verre le contenu de rinçage est jeté dans la rue. Tout ceci me convient et je commande la même chose mais sans oignon. C’est parfait pour un petit déjeuner. Le prix est de 25 000 Dongs. Je n’ai pas demandé avant ni regardé combien payaient les autres clients. Je ne sais donc pas si le prix normal ou majoré.

Je prends la route en direction de Tam Ky vers 8h45. Le parcours est facile, sans vent et entièrement sur la QL1A. Il n’y a pas trop de circulation et la route est sur la plus grande partie du parcours en deux fois deux voies et demie. Je dois quand même me serrer quelques fois sur le bas-côté sur l’injonction de forts coups de klaxons qui arrivent de l’arrière. Le plus souvent ce sont des autobus qui doublent un camion sur sa droite et empiétant largement sur la voie des deux roues.

Je m’arrête vers le kilomètre 22,5 pour acheter quelques fruits et boire un café. Je fais une pause fruit vers le kilomètre 50 et j’arrive à ma ville de destination vers 13 heures.

L’entrée de la ville est assez vivante est commerçante. Par contre autour de ce que je pense être le centre ce ne sont que de grandes avenues presque désertes. Il y a beaucoup de grands bâtiments qui sont peut-être des bureaux. Nous sommes dimanche aujourd’hui et c’est peut-être plus vivant la semaine. Je continue donc en direction de la sortie de la ville. Ce n’est pas la grande agitation non plus mais je m’arrête sur une rue où j’ai repéré trois restaurants et où il y a aussi des hôtels.

Je déjeune pour 30 000 Dongs d’une soupe et quelques morceaux de canard. Je visite ensuite un premier hôtel qui a des chambres à 150 000 Dongs. Elles sont très correctes mais les fenêtres ouvrent sur le couloir. Le couloir est clair mais comme il est tôt je préfère chercher encore pour essayer de trouver un hôtel qui a des chambres avec vue sur l’extérieur pour profiter de la lumière naturelle jusqu’à la nuit. J’en trouve un tout près. Les chambres sont au même prix. Celle qui m’est proposée a trois lits et elle peut loger jusqu’à 6 personnes. Ce n’est pas mon problème mais je pense que le prix est plus élevé pour six personnes que pour une et l’hôtel peut être perdant s’il refuse des clients ce soir.

J’ai préparé un nouveau parcours pour demain qui me fait arriver à Hoi An en 47 kilomètres avec à peine un kilomètre sur la QL1A. Comme c’est plat ce sera donc une toute petite journée. Hoi An est une ville touristique. J’y resterai donc peut-être une journée mais il est possible que l’après-midi de demain me suffise pour faire le tour de ce qu’il y a à voir.

 

J25 - Lundi 29 janvier 2018  – Tam Ky – Da Nang

Distance parcourue : 79,61 Km - Moyenne : 11,3 Km/h

Dénivelé montant : 65 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 60 m - Pente descendante maxi : 3 %

Altitude départ : 3 m - Altitude arrivée : 8 m - Altitude Maxi : 18 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4299967/#/z10/15.8059147,108.37759/google_roadmap

Je me réveille vers 7 heures ce matin. Aussitôt sorti du lit j’ouvre les rideaux pour voir le temps car la météo annonçait hier de la pluie jusqu’à midi. C’est très couvert mais il ne pleut pas et la route est sèche. J’avais prévu de ne quitter l’hôtel que lorsque la pluie se serait arrêtée mais comme il n’a pas encore plu il est inutile que j’attende qu’elle arrive. Je quitte l’hôtel vers 8 heures et je prends la route une quinzaine de minutes plus tard après le petit déjeuner.

Après environ 1,5 kilomètre sur la QL1A je bifurque sur la droite pour suivre des petites routes tranquilles et très peu fréquentées. Elles sont goudronnées ou bétonnées, plus ou moins larges et le plus souvent assez bonnes bien que peu roulantes à cause du revêtement et du profil rarement totalement plat. Il y a aussi un petit vent de face qui freine un peu.

Environ 10 kilomètres avant Hoi An j’arrive sur un immense chantier de terrassement et de construction. Des bâtiments, rues, trottoirs, serres et autres sont en cours de construction sur un terrain sableux. De gros engins remuent, déplacent et nivellent des montagnes de sable. La route qui était bonne jusque-là est elle aussi ensablée sur deux kilomètres environ. Je m’enlise plusieurs fois et je dois pousser le vélo.

Le chantier se termine et la route redevient correcte mais le vent souffle maintenant plus fort. Je m’arrête pour déjeuner vers 11h45. J’aurai peut-être dû continuer jusqu’à la ville dont je n’étais alors qu’à 6 ou 7 kilomètres car la pluie arrive quelques minutes après que j’ai quitté le restaurant. Je ne suis pas encore en ville mais il y a quand même quelques maisons et je m’arrête pour m’abriter sous un auvent devant un commerce qui a son rideau fermé. Après environ une demi-heure la grosse pluie est terminée mais il pleut encore un peu. Je repars avec le Kway et la pluie cessera complétement quelques minutes plus tard.

Il y a un grand pont, sur lequel le vent souffle très fort, à franchir avant d’arriver à Hoi An. Ensuite c’est la ville qui commence et le vent n’est plus gênant. Comme il n’est qu’environ 13 heures je me dirige vers la vieille ville avant de chercher un hôtel. Hoi An est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/H%E1%BB%99i_An

La vieille ville est jolie mais presque toutes les maisons ont été transformées en commerces (boutiques divers, restaurants, bars etc..) et les rues sont pleines de touristes. Je circule dans les quartiers à voir avec mon vélo. Ce n’est pas toujours facile car c’est très encombré. Je vais aussi sur le marché pour voir et pour demander des prix. Les mangues qui sont habituellement à 20 ou 30 000 Dongs le kg sont ici à 40 000 Dongs. Pour les bananes c’est pire, le prix est doublé. En discutant j’arrive quand même à avoir des mangues à 30 000 Dongs le kg et une main de bananes à 10 000 Dongs. Les petites pâtisseries ambulantes essaient de vendre 30 000 Dongs des viennoiseries qui j’achète habituellement 7 000 Dongs dans les pâtisseries. Pour traverser le pont pagode qui reliait les quartiers chinois et japonais il faut prendre un ticket à 120 000 Dongs. Ce pont fait une quinzaine de mètres de longueur et on le voit très bien sans y entrer.

Lorsque je pense avoir tout vu je me dirige sur ma route de demain avec l’idée de m’arrêter pour demander le prix des hôtels. Si les prix sont acceptables je passerai la nuit ici sinon je continue ce soir jusqu’à Da Nang. Je pense avoir vu l’essentiel et je ne raffole pas de trainer dans des rues bondées de touristes. Je m’arrête un moment dans un endroit calme et je suis abordé par un touriste occidental. C’est aussi un français qui, comme moi, voyage seul. Il est en voyage depuis sept mois (Russie, Japon, Chine etc…). Nous parlons un moment de choses et d’autres et continuons chacun nos routes respectives.

Je ne vois aucun des hôtels qui devaient être sur ma route et pas trop loin du centre historique. Plus loin il y en a mais c’est trop éloigné du centre historique pour que j’y retourne ce soir et je décide donc de pousser jusqu’à Da Nang presque avec soulagement.

Le vent se fait à nouveau bien sentir mais j’arrive quand même à Da Nang sans difficulté après avoir fait et perdu plusieurs courses avec des enfants qui rentraient de l’école. Je trouve sans difficulté un Motel qui propose des chambres avec tout ce dont j’ai besoin (et le sourire en plus) à 150 000 Dongs. A côté il y a un restaurant qui fait de bonnes soupes à 15 000 Dongs.

Je me suis avancé sur ma route de demain et je ne suis plus qu’à environ 50 kilomètres de Lang Co. Ce n’est pas une grande distance mais il y a col à environ 500 mètres d’altitude (et aussi de dénivelé). Ce sera un premier test avant les montagnes du Laos.

 

Commentaires

  • Massard
    • 1. Massard Le 28/01/2018
    Salut Jean
    Zone un peu humide
    J'espère que la température est haute sinon n'attrape pas la crève
    Ici tout va bien les Parisiens s'apprêtent à nager pour survivre
    Le chat mange pour deux et se sociabilise avec le chat de Pascal
    Bonne route

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