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Vietnam Sud (3)

J14 — Jeudi 18 janvier 2018 – Gia Ray  – Phu Thuy

Distance parcourue : 94,91 Km - Moyenne : 17,20 Km/h

Dénivelé montant : 265 m - Pente montante Maxi : 4 %

Dénivelé descendant : 390 m - Pente descendante maxi : 3 %

Altitude départ : 154 m - Altitude arrivée : 29 m - Altitude Maxi : 157 m

En fin de parcours le compteur totalisateur indiquait 1 004,65 kms. J’ai donc parcouru aujourd’hui mon millième kilomètre depuis le départ de Ho Chi Minh Ville le vendredi 6 janvier 2018.

https://www.bikemap.net/fr/r/4292096/#/z10/10.8769113,107.776805/google_roadmap

L’habitude est prise maintenant et je me réveille naturellement vers 6h15. Cela ne vient d’ailleurs peut-être pas de mon horloge interne mais du bruit à l’extérieur. On commence à entendre des motos circuler et les propriétaires de l’hôtel parlent aussi assez fort. Au moment de partir vers 7 heures j’ai la mauvaise surprise de me voir réclamer 150 000 Dongs alors que le prix annoncé hier était de 100 000 Dongs. Ils ont dû en parler ensemble hier soir et convenir qu’il fallait m’appliquer un prix spécial pour riche (supposé par eux) étranger. Je ne fais pas d’histoire pour moins de 2 Euros mais la prochaine fois je me méfierai et si le prix n’est pas affiché à la réception je le ferai noter sur mon agenda à la page du jour d’arrivée.

Je prends la route vers 7h05. Je ne reviens pas sur mes pas mais j’emprunte une large route que j’ai suivie hier soir pour aller manger. Cette large route contourne un très grand bâtiment. Hier soir je me demandais à quoi servait cette large route déserte mais ce matin je comprends. Ce doit être une grosse usine qui emploie beaucoup de monde et la route est sans doute pour les camions. En quittant la grande route je dois suivre une petite rue sur quelques centaines de mètres pour rejoindre mon itinéraire sur la QL1A. Ce ne sera pas facile car je suis à contre sens d’un essaim de motos conduites par les ouvriers et ouvrières de l’usine. Pour ne rien arranger il y a des vendeuses (casse-croûte, boissons, fruits etc…) qui sont installées sur presque toute la longueur de la petite rue et beaucoup de motos s’y arrêtent pour acheter quelque chose. Je finis quand même par arriver sur la QL1A mais en prenant un autre itinéraire j’aurai déjà parcouru 4 ou 5 kilomètres.

La QL1A n’est plus qu’une route à chaussée unique avec une voie pour le véhicule rapide et une voie pour les deux roues dans chaque sens. Ce n’est pas une petite route tranquille mais cela reste acceptable en comparaison avec le début de parcours hier.

Aujourd’hui le début du parcours et souvent légèrement descendant et j’avance vite. Vers le kilomètre 20 je m’arrête pour prendre le petit déjeuner. Avec le traducteur Google je demande le prix de la soupe. Les deux femmes qui tiennent le restaurant se concertent avant d’annoncer le prix de 30 000 Dongs. Je réponds que c’est cher et que j’ai constaté que je payais souvent plus que les autres clients. L’une des deux femmes m’annonce sans détour que le prix chez elle est de 20 000 Dongs pour les vietnamiens et de 30 000 Dongs pour les étrangers. Je lui réponds que je vais chercher un restaurant qui ne fera pas de différence de prix entre les étrangers et les vietnamiens. On se dit au revoir. Toute la conversation s’est déroulée avec le sourire des deux côtés.

Quelques kilomètres plus loin je m’arrête sur un marché. Tout en regardant les fruits je surveille un restaurant qui est à côté. Je vois un client partir en donnant un billet de 20 000 Dongs en paiement de la soupe qu’il vient de consommer. Je me dirige alors vers le restaurant et demande le prix d’une soupe. La dame me répond en me montrant le billet de 20 000 Dongs qu’elle vient de recevoir. Il n’y a donc pas de tarif en fonction de l’origine du client dans tous les commerces.

Je continue ensuite mon chemin avec seulement des pauses fruits et biscuits que j’ai dans mes sacoches. Le reste du parcours est plutôt plat avec quelque montées jamais très longues mais avec des pentes jusqu’à 4% quand même.

Il y a beaucoup d’hébergements dès l’entrée de la ville d’arrivée et je décide de sortir de la QL1A aussitôt que possible. Ce n’est pas la circulation qui me gêne car elle n’est pas très importante mais le manque d’ombre. Je rentre donc dans la ville environ 7 kilomètres avant la fin de ma trace préparée. Il y a plus de motos qui circulent que sur la QL1A mais c’est beaucoup plus ombragé. Je continue jusqu’à rejoindre le bout de ma trace sans me soucier des hôtels. Je m’arrête pour me renseigner à un Nha Nghi. Il n’y a qu’une dame à la réception et elle n’est pas très douée pour la communication. D’après ses signes je crois comprendre que ce n’est pas possible (hôtel complet ou la personne qui s’en occupe fait la sieste). Peu importe je ne perds pas de temps à chercher à comprendre et je continue ma route sur la trace de demain. Je suis une route hors du parcours mais ou Google signale un petit hôtel que je ne trouve pas. Je reviens sur le parcours et trouve un Nha Nghi par hasard au carrefour suivant. Ici la communication est bonne et il y a même une fiche toute prête en vietnamien et en anglais pour les prix. Le choix n’est pas très compliqué. Toutes les chambres ont un lit double et elles sont toutes au même prix. Le seul choix porte sur l’utilisation ou non du climatiseur. Avec climatiseur le prix est de 150 000 Dongs et avec ventilateur il tombe à 120 000 Dongs. La différence de prix n’est pas importante mais je peux me passer de climatiseur sans problème car les chambres ne sont pas exposées au soleil. Je prends donc une chambre avec ventilateur. Autre particularité il y a des chambres avec eau chaude et d’autres avec eau froide sans différence de prix. Je demande une chambre où je puisse mettre mon vélo. Il faut donc qu’elle soit au Rez-de-chaussée et pas de chance pour moi celle qui reste n’a pas d’eau chaude. Ce n’est pas très grave car l’eau froide n’est pas glacée dans ces régions chaudes. Il y a le wifi, une petite table et une chaise dans la chambre. Pas de fenêtre par contre mais une porte fenêtre avec verre dépoli qui donne sur le couloir.

En faisant ma promenade du soir je passe devant une boutique qui vend des grosses bouteilles de gaz. Il y a aussi des petites cartouches à valve. J’ai un adaptateur et cela devrait convenir. J’en prends une que j’essaierai plus tard car je ne pense pas en avoir besoin avant d’être sur les pistes du Laos. La cartouche coûte 20 000 Dongs (environ 0,80 Euros) pour 520 ml de Max Butane.

Le parcours de demain jusqu’à Lien Huong devrait faire environ 95 kilomètres avec pas mal de montées avec une centaine de mètres de dénivelé. Il ne suit pas la QL1A et j’espère que les routes ne seront pas trop fréquentées.

 

J15 — Vendredi 19 janvier 2018 – Phu Thuy – Lien Huong

L’affichage du compteur est devenu illisible sans doute à cause de l’humidité. Les données ci-dessous sont donc celles de Locus pour la distance et la moyenne et celle de Bikemap pour le dénivelé montant. Le dénivelé descendant et les pourcentages de pente maximum sont estimés.

Distance parcourue : 90,20 Km - Moyenne : 12 Km/h

Dénivelé montant : 300 m - Pente montante Maxi : 9 %

Dénivelé descendant : 320 m - Pente descendante maxi : 6 %

Altitude départ : 29 m - Altitude arrivée : 9 m - Altitude Maxi : 113 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4292923/#/z10/11.081101,108.43147/google_roadmap

Comme à mon habitude je me réveille vers 6h30 ce matin et je suis prêt pour le départ vers 7h30. Je dois attendre quelques minutes la patronne des lieux. Pas de problème avec le prix ce matin et j’ai droit à des cartes de visite à transmettre à d’éventuels futurs clients.

Je suis doublé peu après le départ par un groupe de cinq cyclistes vietnamiens. Ils ont des vélos de course légers et je n’essaie pas de les suivre. Il y a encore des guesthouses à la sortie de la ville. Ensuite vient une montée pas trop longue mais pentue. Avant la fin de la montée et sur presque toute la descente (km 3,5 au Km 6,5 environ) c’est l’endroit des hôtels de luxe. Il y aura encore des hôtels plus ou moins luxueux et de simples guesthouses jusqu’au kilomètre 20 environ. J’ai droit à une bonne averse entre les kilomètres 10 et 12 environ. Il ne pleut pas à verse mais c’est suffisant pour me tremper et aussi pour faire des flaques sur la route qui continueront à me mouiller pendant une dizaine de kilomètres.

Je m’arrête pour acheter une mange et pour manger une soupe dans cette zone où l’on voit autant de touristes que de vietnamiens. Les mangues sont à 25 000 Dongs le kg (plutôt moins chers que sur les marchés) et la soupe dans un restaurant pour vietnamien est à 20 000 Dongs (prix normal). Il y a bien entendu de beaux restaurants où les prix ne doivent pas être les mêmes mais ce  n’est pas ce dont j’ai besoin et je suis un peu trop sale pour m’asseoir sur des coussins propres. Je suis plus à ma place assis sur une chaise en plastique dans petit restaurant local.

A partir du kilomètre 25 environ c’est un paysage presque désertique fait de dunes de sable rouge. Escalader les dunes semble être une attraction touristique. Les bus amènent ici des touristes pour la plupart asiatiques.

J’aborde la deuxième difficulté du jour vers le kilomètre 36. La pente est assez raide et en plus le vent s’est levé et il est de face. Heureusement que la partie montante est un peu abritée car sinon j’aurai dû pousser le vélo. A partir du sommet par contre le vent devient très fort. Je descends sans freiner ni pédaler à tout juste 17 km/h.

Vers le kilomètre 45 environ je change de direction et je me retrouve sur une route deux fois deux voies avec des trottoirs dallés de 5 mètres de largeur de chaque côté. Par contre il n’y presque personne sur la route et aucune maison derrière les trottoirs. Les maisons et la circulation qui va avec viendront probablement plus tard. Le paysage est toujours désertique mais il y a ici une autre attraction. C’est un circuit pour voitures et motos sur des dunes de sable blanc. Parachuté ici j’aurai parié être au Mexique avec la certitude de ne pas me tromper. Il y a même les cactus avec les figues de barbarie.

Je fais encore quelques kilomètres à la vitesse de 10 à 12 km/h sur du plat en appuyant à fond sur les pédales avec les développements de montée à cause du vent. J’ignorais que j’allais devoir traverser un désert aujourd’hui et je suis parti sans réserve de vivre. Une petite route sur la droite mène à un petit village. Je la suis et j’arrive rapidement au village. C’est déjà l’heure de la sieste pour les deux restaurants. Heureusement l’épicière a des filles à peigner et elle peut s’arrêter quelques minutes pour me vendre des bananes et quelques biscuits. Avec cela je devrais tenir jusqu’au bout du parcours. Peu après le village la petite route devient chemin mais je décide d’y rester car il y parfois quelques arbres qui abritent un peu du vent. Le chemin est en bord de mer et le vent accumule aussi du sable ce qui ne facilite pas les choses. Je roule toujours entre 9 et 12 km/h mais sur un chemin c’est moins ridicule que sur une route à quatre voies.

Le chemin se termine sur la grande route après environ 11 km. La route est toujours à 4 voies et les trottoirs lorsqu’il y en a sont toujours dallés et larges. C’est toujours aussi désert.

Deux kilomètres plus loin la route passe à simple chaussée et une voie dans chaque sens pour franchir un pont et reste dans cette configuration après le pont. Il y a aussi une petite ville après le franchissement du pont. J’y fais une halte pour me restaurer avec une assiette de riz – légumes – viande et poisson. Le désert s’arrête ici. Plus loin ce n’est pas la végétation exubérante mais la route est souvent bordée d’arbres qui cassent un peu le vent.

Sur la fin du parcours je retrouve quelques montées avec du vent fort et les crampes m’obligent à faire une halte imprévue. Cela ne dure pas et j’arrive rapidement dans la ville où j’ai prévu de faire étape. Je parcours d’abord la route qui traverse la ville. Il ne manque pas d’hôtels. Au retour je prends sur ma droite et je vois au loin un panneau Nha Nghi. Je m’y arrête. Les chambres à un lit (pour deux personnes) sont à 150 000 Dongs. Il y a l’eau chaude, la climatisation et le wifi. Le vélo est à l’abri dans un local devant la réception. Je ne cherche pas plus car j’ai vraiment besoin de prendre une douche et de laver mes sacoches et mes vêtements qui portent les traces de la pluie du matin et du sable des dunes.

Demain le parcours vers Phan Rang – Thap Cham fait environ 62 kilomètres. Il sera aussi en dents de scies mais avec des montées moins longues que celles d’aujourd’hui. Pour le vent on verra mais il y a de fortes chances que je l’ai encore pour les jours à venir.

 

J16 — Samedi 20 janvier 2018 – Lien Huong – Ho Hai

L’affichage du compteur est devenu illisible sans doute à cause de l’humidité. Les données ci-dessous sont donc celles de Locus pour la distance et la moyenne et celle de Bikemap pour le dénivelé montant. Le dénivelé descendant et les pourcentages de pente maximum sont estimés.

Distance parcourue : 99,71 Km - Moyenne : 12,67 Km/h

Dénivelé montant : 80 m - Pente montante Maxi : 4 %

Dénivelé descendant : 85 m - Pente descendante maxi : 4 %

Altitude départ : 9 m - Altitude arrivée : 4 m - Altitude Maxi : 40 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4293443/#/z10/11.4707237,108.894635/google_roadmap

Je quitte l’hôtel vers 6h50 ce matin et je prends la route vers 7 heures après avoir pris mon petit déjeuner. Dès la sortie de la ville je retrouve la QL1A qui s’appelle aussi AH1. La circulation n’est pas trop dense et la route est redevenue une deux fois deux voies avec en plus une voie pour les deux roues dans chaque sens. Le vent est assez discret jusqu’au kilomètre 20 environ. Ensuite ce sera comme hier et je suis scotché sur la route. C’est presque toujours plat mais je dois fournir le même effort que dans une pente à 4  ou 5% et la vitesse est aussi la même.

Les paysages ne sont pas extraordinaires mais tout de même agréables. Il y a des petites montagnes au loin à droite et à gauche de la route et il est possible que ce relief canalise le vent.

J’arrive dans la ville où j’avais prévu de faire étape vers 14 heures et après environ 60 kilomètres. Je visite un peu la ville et je passe aussi à la poste. Il y a beaucoup d’hôtels sur mon chemin et certains affichent leurs prix à l’extérieur. Pour les moins chers c’est entre 150 et 180 000 Dongs. Je pourrai m’arrêter ici et c’est d’ailleurs ce que j’aurai dû faire mais le parcours prévu pour demain fait environ 105 kilomètres et je me dis qu’en avançant encore d’environ 20 kilomètres j’équilibrerais mieux la distance sur les deux jours. En ville je ressens beaucoup moins le vent et je décide donc de continuer sur la route de demain.

Les vingt kilomètres suivants sont sur des petites routes ou il y a beaucoup plus de vaches que de véhicules à moteur. Le vent est encore présent mais beaucoup moins fort et j’avance plus vite.

Ensuite je retrouve la AH1 sur laquelle le vent souffle toujours aussi fort. Environ 3 kilomètres plus loin il y a une petite ville de l’autre côté de la route. Traverser n’est pas un problème car il y a peu de circulation. La ville ressemble à une ville fantôme. Il y a des bâtiments mais c’est le désert humain. Il y a quand même un homme en moto qui s’est arrêté pour téléphoner. Je lui demande s’il y a des hôtels dans la ville. Il n’y en a pas selon lui. Par contre il y en aurait si je reviens en arrière sur la AH1 de 4 kilomètres (pour l’instant je suis au kilomètre 83). Si je continue dans ma direction il faut faire 16 kilomètres pour en trouver un. Avec le vent il me faudra au minimum 1h30 pour parcourir cette distance et il est déjà 16h15. C’est jouable mais je décide de revenir en arrière de 4 kilomètres pour terminer plus tôt. C’est un mauvais choix car arrivé à destination il n’y a pas d’hôtel dans la ville et les gens à qui je demande me revoit d’où je viens ou me disent qu’il faut poursuivre jusqu’à Phan Rang. C’est la ville où j’étais au kilomètre 60 et où j’avais initialement prévu de faire étape. Avec le temps que j’ai perdu en palabres je ne peux de toute façon plus faire 20 kilomètres contre le vent. La seule solution possible est donc de revenir en arrière. Avec le vent dans le dos c’est de la balade tranquille. Avant que je n’aie pris une décision un jeune homme qui parle un peu anglais m’assure qu’il y a un hôtel à 6 kilomètres d’ici en revenant sur mes pas. Mais il me dit aussi qu’il y en a dans la ville d’où je viens. Comme je sais qu’il n’y en pas l’information ne me semble peu fiable. Comme je n’ai pas le choix je fais un tour du village pour m’assurer qu’il n’y a pas d’hébergement et je prends la route en direction opposée à mon parcours de demain. Je trouve bien un hôtel environ 6 kilomètres plus loin. La chambre à un lit double est à 200 000 Dongs et l’hôtel est très bien (climatisation, eau chaude, wifi, frigo, télé, table, deux chaises, bon matelas, propre, vélo dans la réception).

Je sors manger dans un petit restaurant proche avant d’avoir pris la douche. Comme à midi on essaie de me faire la soupe à 30 000 Dongs. A midi j’ai dit non et je me suis dirigé vers un autre restaurant. J’ai aussitôt été rappelé avec un signe montrant que le prix baissait à 20 000 Dongs. Les choses se passent de la même manière ce soir et j’aurai ma soupe au prix normal de 20 000 Dongs.

Demain je continue vers Nha Trang mais comme, avec mon retour en arrière, j’en suis encore 95 kilomètres et que j’aurai probablement le vent de face sur tout le parcours il est possible que je le fasse en deux jours.

 

 

 

 

J17 — Dimanche 21 janvier 2018 – Ho Hai – Nha Trang

Distance parcourue : 92,96 Km - Moyenne : 12,95 Km/h

Dénivelé montant : 299 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 299 m - Pente descendante maxi : 5 %

Altitude départ : 4 m - Altitude arrivée : 4 m - Altitude Maxi : 73 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4294284/#/z10/11.9442227,109.113095/google_roadmap

Avec le vent la journée d’hier a été éprouvante et je me réveille un peu plus tard ce matin. Je quitte l’hôtel vers 8 heures.

Je prends la AH1 dans le sens inverse à celui d’hier soir. Le vent est toujours fort et je mets 58 minutes pour parcourir le 11,3 kilomètres qui me ramènent au point où j’ai fait demi-tour hier soir. Je surveille les hôtels sur le parcours. L’homme qui m’a renseigné hier soir s’est trompé sur la distance pour rejoindre l’hôtel où j’ai dormi cette nuit mais il a dit juste pour ceux en direction de Nha Trang. Je trouve les premiers hôtels au kilomètre 31 environ ce qui fait bien une vingtaine de kilomètres du point où l’indication m’a été donnée. Je ne sais pas si c’est pour une raison de relief ou de « fatigue » du vent mais à partir du kilomètre 20 environ il devient une petite brise qui ne gêne pas. Si c’est à cause du relief la situation aurait été identique hier soir et je n’aurais eu à parcourir qu’environ 9 kilomètres contre le vent sur les vingt qui me restaient. Si je n’avais pas perdu de temps à demander je serais probablement arrivé aux hôtels dans ma direction plus tôt qu’en faisant demi-tour.

Je quitte la AH1 vers le kilomètre 36 et je suis ensuite une petite route tranquille jusqu’au kilomètre 57 environ. Ensuite la route est plus large mais la circulation n’y est pas très importante. Entre les kilomètres 70 et 78 c’est une jolie route en corniche avec quelques montées et descentes et de beaux points de vue. C’est sur cette partie du parcours que je suis rejoint par un jeune vietamien de 28 ans qui fait le trajet Ho Chi Minh Ville – Ha Noi en VTT. Il me propose de chercher un hôtel ensemble à Nha Trang puisque nous avons tous les deux besoin d’un logement ce soir. Nous faisons le reste de la route ensemble. Les quinze deniers kilomètres sont en ville et le vététiste qui m’accompagne est un virtuose du vélo. Il saute les trottoirs sans difficulté, film dans la circulation sans tenir le guidon etc… Nous passons devant un premier parc et je lui dis que je m’arrête pour faire des photos. Il me dit qu’il y en a un autre plus loin. Je continue donc mais arrivé au deuxième il est devant moi et continue son chemin. Je m’arrête car si je ne reste pas demain à Nha Trang c’est ma seule chance de visiter ce parc de jour. Je prends donc le temps de m’arrêter. Il n’est qu’environ 16 heures et la recherche d’hôtel peut attendre. Après une dizaine de minutes je le vois revenir. Il vient me dire au revoir. Je pense que la visite du parc ne l’intéresse pas et qu’il est plus pressé que moi de trouver une chambre d’hôtel. Nos parcours doivent être sensiblement les mêmes jusqu’à Dong Ha (environ 700 kilomètres d’ici) et il y a de fortes chances que nous nous retrouvions sur la route.

Je trouve un hôtel sans difficulté pour 250 000 Dongs la nuit (environ 9 Euros). Le soir je retourne sur le bord de mer. Il y a encore des gens dans le parc. Touristes et locaux viennent ici pour se promener et prendre le frais. Certains mangent sur la plage face à la mer. J’hésite un peu à pendre une journée de repos ici. C’est joli et il y a la plage mais c’est aussi une très grande ville avec beaucoup de circulation. Je serai à Tuy Hoa dans deux jours et il y a aussi une plage face à la ville. Je suppose que c’est plus petit et je pense prendre une journée de repos là-bas plutôt qu’à Nha Trang.

Sauf changement d’avis dans la nuit je reprends donc la route demain en direction de Tuy Hoa. Ce parcours fait environ 140 kilomètres et je ferai étape quelque part vers la mi-parcours. Pour demain ce sera donc environ 70 kilomètres (plus ou moins en fonction des hébergements).

 

J18 — Lundi 22 janvier 2018 – Nha Trang – Khanh Hoa

Distance parcourue : 72,95 Km - Moyenne : 13,51 Km/h

Dénivelé montant : 215 m - Pente montante Maxi : 5 %

Dénivelé descendant : 215 m - Pente descendante maxi : 5 %

Altitude départ : 4 m - Altitude arrivée : 4 m - Altitude Maxi : 48 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4294895/#/z10/12.4759091,109.177225/google_roadmap

Grande ville oblige je me suis couché un peu plus tard que d’habitude hier soir. Comme le parcours prévu pour aujourd’hui devrait se limiter à environ la moitié des 140 kilomètres qui me séparent encore de Tuy Hoa je n’ai pas mis de réveil. Je me réveille donc un peu avant huit heures. Je suis à la réception vers 8h30. Je paie ma chambre, récupère mon passeport et charge mon vélo avec l’aide de la très charmante et gentille dame qui m’a reçu hier. Elle maitrise l’anglais beaucoup mieux que moi mais malgré mes lacunes nous arrivons à communiquer un peu. Je prends la route vers 8h45.

Je sors de mon itinéraire prévu sur la AH1 et j’emprunte une route qui suit la côte de plus près et rejoint l’itinéraire prévu environ 18 kilomètres plus loin. Cela ajoutera quelques kilomètres mais la route du bord de mer hier soir était agréable malgré quelques inévitables montées.

Je ne regrette pas mon choix car la route est bonne avec deux voies dans chaque sens et presque déserte. Il y a juste quelques touristes en motos et aussi en vélo sans bagages. Ce doit être de retraités occidentaux qui passent l’hiver ou qui vivent à Nha Trang. Il y a aussi quelques vietnamiens dans la même tranche d’âge qui sont aussi en vélo de course.

Je retrouve la AH1 au kilomètre 18 et je la suis jusqu’à ma destination finale. La circulation n’est pas infernale. Il y a quelques montées et aussi parfois un peu de vent de face mais cela reste très léger en comparaison avec hier et les jours précédents.

Le ciel est très couvert toute la journée mais c’était déjà comme cela hier. Je pense que c’est normal à cette époque de l’année. Pour faire du vélo c’est parfait car malgré les nuages le thermomètre oscille autour des 30 °C. Avec la petite brise toujours présente c’est parfait pour pédaler sans surchauffer. Je n’ai pas eu besoin de crème solaire aujourd’hui.

J’arrive à destination vers 15 heures et je prends le temps de visiter un peu la ville avant de chercher un hôtel Cela me permet aussi d’en repérer quelques-uns. Je passe au bord de mer et je retrouve le spectacle de maisons détruites que je vois déjà depuis plusieurs jours. Les jours précédents j’avais pensé que c’était de vielles maisons qui étaient détruites volontairement. Aujourd’hui j’observe un peu mieux les choses et je vois du mobilier cassé ainsi que de la vaisselle et des ustensiles de cuisine dans les gravats. Il me revient à l’esprit qu’un typhon (cyclone) a ravagé la région il y a quelques mois. C’est probablement ce typhon qui a détruit ces maisons.

Après avoir mangé un fruit assis sur un banc face à la mer je me dirige vers un hôtel que j’ai repéré. Chemin faisant je passe devant un salon de beauté et coiffure devant lequel est installé un étal de jus de fruit. Comme c’est aussi ce que je cherchais depuis un moment je m’y arrête. La jeune femme qui fait les jus de fruits et son unique cliente du moment sont toutes deux un peu curieuses. La conversation s’engage avec l’aide du traducteur vocal de Google. Cela attire un peu de monde et de trois au départ nous finissons une petite dizaine. Chaque question en entraine une autre et lorsque je dis que je cherche un hôtel la jeune femme des jus veut à tout prix qu’un garçon qui est arrivé ensuite (son petit copain probablement) me conduise à un hébergement qu’elle connait et qui est semble-t-il la rue à côté. Je n’aime pas trop ces situations car il me semble qu’il y a souvent une commission pour celui qui amène un client à un hôtel. Si cela ne change pas le prix pour moi tout va bien mais je ne suis pas certain de cela. Après avoir dit que j’ai déjà repéré un hôtel je cède et la jeune femme ordonne au garçon de me conduire. Il s’exécute sans discuter. On suit la rue sur 5 mètres puis on prend à gauche et l’hôtel est vingt mètres plus loin. C’était facile à expliquer. Comme toujours dans ce cas c’est celui qui amène le client qui engage une conversation que je ne comprends pas. Lorsque je peux parler je demande le prix de la chambre. Elle est à 200 000 Dongs. C’est correct (ni cher ni bon marché). Je demande à voir la chambre. Elle est grande et très propre. Il y a tout le nécessaire (climatisation, ventilateur, eau chaude, wifi, réfrigérateur, table, deux chaises, beau lit en bois mais literie plutôt ferme). Cela me convient et je dormirai ici cette nuit. Pendant que je donne mon passeport à une des deux femmes présentes l’autre rentre mon vélo dans le couloir en face de la chambre.

Après le diner je fais une petite promenade en ville et j’ai encore cette impression d’être au Mexique. Il y a une grande place avec des restaurants ambulants et des jeux pour les enfants. Les adultes discutent assis sur des bancs tout en surveillant les enfants qui jouent. C’est normal pour une région au climat clément ou les soirées sont agréables mais je n’ai pas souvent vu cela en Asie du sud-est où les gens rentrent souvent chez eux peu après la tombée de la nuit.

Le parcours de demain me conduira à Tuy Hoa. En suivant la AH1 c’est à environ 65 kilomètres mais je pense faire comme hier et aujourd’hui des détours pour suivre parfois des routes plus agréables. Le parcours devrait donc plutôt faire autour de 80 kilomètres.

 

J19 — Mardi 23 janvier 2018 – Khanh Hoa – Tuy Hoa

Distance parcourue : 78,70 Km - Moyenne : 13 Km/h

Dénivelé montant : 454 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 454 m - Pente descendante maxi : 8 %

Altitude départ : 4 m - Altitude arrivée : 4 m - Altitude Maxi : 151 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4295533/#/z10/12.902083,109.33799/google_roadmap

Je ne me réveille pas très tôt ce matin et je quitte l’hôtel vers 7h50. Je prends la route vers 8h10 après le petit déjeuner.

Le parcours commence par une quinzaine de kilomètres faciles sur des petites routes tranquilles. Entre les kilomètres 15 et 20 je suis la AH1. Au kilomètre 20 environ elle est interdite aux deux roues (tunnel je pense) et il y a une déviation qui mène à une autre route qui suit plus ou moins la côte. Tout le reste du parcours sera sur routes peu fréquentées y compris les derniers kilomètres en ville qui sont plutôt calmes.

Le parcours est plus ou moins vallonné entre les kilomètres 20 et 50 environ mais sans grandes difficultés. Il a plu cette nuit car la route était mouillée lorsque je suis parti. Je retrouve une bruine mouillante sur quelques kilomètres et un peu de brouillard dans les passages « montagneux ». La visibilité reste correcte et les paysages sont beaux mais c’aurait été mieux avec le soleil et les photos auraient été plus réussies. Pour le vélo ce temps même un peu mouillant est moins éprouvant que le soleil et la chaleur excessive.

Vers la mi-parcours je croise un couple de cyclistes hollandais. Ils sont partis de Hanoi et descendent vers Ho Chi Minh Ville. Ils continuent ensuite vers le Cambodge pour finir à Bangkok. Nous discutons quelques instants et prenons des photos puis nous continuons chacun dans notre direction. Eux vers le sud et moi vers le nord.

J’arrive à Tuy Hoa vers 15h15 et je fais un tour sur le bord de mer. Il y a bien une plage mais la mer est très agitée. Le typhon a sans doute aussi fait des dégâts ici car les arbres sont en piteux états et les belles allées dallées sont ensablées. Il est donc inutile que je passe une journée dans cette ville. Elle est en effet beaucoup plus calme que Nha Trang mais ne semble pas avoir beaucoup d’intérêt. Elle est très étendue avec de grandes avenues parallèles et presque désertes. Il faudrait au minimum une belle plage, une mer pas trop agitée et un peu de soleil. Comme il n’y a rien de tout cela je continue ma route demain. Ceci ne me pose pas de problèmes car je n’ai pas eu de vraies difficultés jusqu’ici et je ne ressens pas le besoin de me reposer.

Après cette visite du bord de mer je reviens vers l’avenue centrale et je continue la traversée de la ville. La partie que j’ai traversée en arrivant était un peu animée mais j’arrive maintenant sur un secteur beaucoup plus calme. Il n’y a aucune construction sur ma droite et des bâtiments neufs sur ma gauche dont des hôtels mais presque pas âme qui vive. Je vois sur la carte de mon GPS que les quartiers de la première partie de la ville que j’ai déjà dépassée sont sur la droite de l’axe central que je suis et que ceux de la deuxième partie sont sur la gauche. Je prends donc sur la gauche et j’arrive rapidement sur un quartier commerçant. Il n’y a pas beaucoup de monde dans les rues mais on entend les commentateurs de la télévision et les cris des spectateurs qui sont devant un match de foot. Il y a aussi deux hôtels dans le coin. Il n’y a personne à la réception du premier (devant le match sans doute). Le deuxième est mitoyen et il y a une jeune femme à la réception. Les chambres sont à 140 000 Dongs. Ce sont des chambres avec des fenêtres qui donnent sur le couloir (c’est souvent ainsi). La propreté laisse à désirer mais il y a le wifi, la climatisation, l’eau chaude, la télévision (sans intérêt pour moi) et un petit réfrigérateur. Le vélo passera la nui à l’abri à la réception. Tout cela me convient et je ne cherche pas plus.

Le soir je dine dans un restaurant proche. C’est l’homme qui semble tout faire dans ce restaurant. La dame est assise à la même table que moi et se contente d’encaisser quelque fois l’argent. Elle essaie d’engager la conversation mais ne comprend pas trop le fonctionnement de Google traduction. Heureusement sa fille arrive (visiblement elle sort de la douche) et cela débloque la situation. Ensuite tout le monde s’y met y compris l’homme qui délaisse un peu son service pour l’occasion.

Après quelques achats dans une épicerie je rentre à l’hôtel.

Le parcours que j’ai prévu pour demain fait plus de 100 kilomètres et il est un peu vallonné. C’est faisable mais les deux parcours suivants sont longs aussi. Je chercherai donc des hébergements à partir du kilomètre 70 et je ne ferai le parcours prévu que si je ne trouve rien.

 

 

J20 - Mercredi 24 janvier 2018 – Tuy Hoa – Quy Nhon

Distance parcourue : 98,89 Km - Moyenne : 13,20 Km/h

Dénivelé montant : 636 m - Pente montante Maxi : 13 %

Dénivelé descendant : 626 m - Pente descendante maxi : 11 %

Altitude départ : 4 m - Altitude arrivée : 14 m - Altitude Maxi : 170 m

https://www.bikemap.net/fr/r/4296334/#/z10/13.4307744,109.252435/google_roadmap

Je quitte l’hôtel vers 8h30 ce matin et je prends la route une quinzaine de minutes plus tard après avoir pris le petit déjeuner.

Je quitte la ville de Tuy Hoa par ses grandes avenues désertes et je continue ensuite sur des routes tranquilles parallèles à la QL1A. Mon parcours préparé rejoint la QL1A au kilomètre 40 environ pour franchir une grosse rivière sur un pont. Quelques kilomètres avant je regarde la carte sur le téléphone et il semble y avoir une possibilité de franchir la rivière sur un autre pont et sans emprunter la QL1A tout en économisant quelques kilomètres. Je change donc mon itinéraire et je prends la direction de cet autre pont. J’avais déjà fait une partie du détour pour emprunter le grand pont et j’aurais pu gagner 7 ou 8 kilomètres de plus si j’avais vu cette possibilité plus tôt. Les routes qui conduisent à ce pont sont soit des petites routes bétonnées pour deux roues soit des chemins boueux. Sur les six kilomètres de ce parcours improvisé ce sera à peu près moitié de chemin bétonné et moitié de chemin boueux. Ces voies étroites qui serpentent entre les champs et entre les maisons me mettent un peu le doute quant à l’existence du pont mais puisque je me suis dérouté il faut maintenant aller jusqu’au bout pour voir. Au bout d’un chemin boueux se profile bien un pont. C’est, comme les petites routes dans ce secteur, un pont pour deux roues en bois. La chaussée est faite avec des planches clouées cote à cote. La largeur varie selon les endroits et au plus étroit il y a juste la place pour que deux motos se croisent. Comme le parapet est aussi parfois limité à une barre de bois à une hauteur de 1,5 mètre environ il faut bien rester sur sa ligne pour ne pas faire le plongeon. Les planches qui servent de chaussée sont en bon état et il n’y a pas d’espace assez gros pour être dangereux. Le péage est à la sortie du pont (3 000 Dongs). Après quelques dizaines de mètres de chemin boueux je débouche sur la QL1A.

Je suis alors au kilomètre 41 environ et je suis cette grande route jusqu’au kilomètre 57. Ensuite je prends une bonne petite route bétonnée qui est très agréable. Au début c’est plat ou en légère montée. Puis les petites montées passent de 1% à 3% puis à 10%. Heureusement ce n’est pas très long et le sommet est à environ 170 mètres d’altitudes. La descente à un profil identique et débouche sur la QL1A. Je ne la suis que sur environ 200 mètres puis je prends à droite une autre petite route bétonnée. Comme je suis alors au kilomètre 73 environ je me renseigne sur les hôtels à un étal où j’achète des fruits. La dame qui vend les fruits me dit qu’il y a un hôtel sur la QL1A mais je n’arrive pas à lui faire dire la distance à laquelle il est. Comme je lui dit que je continue demain sur la petite route sa voisine qui l’a rejoint dit qu’il y a un hébergement 3 kilomètres plus loin dans ma direction. Cela me conviendrait mieux mais la vendeuse de fruit essaie de me dissuader. Elle me dit « c’est un hôtel sans sommeil, un lieu d’échange ». J’ai compris ce qu’elle veut dire mais ce ne sera pas la première fois que je dormirai dans ce type d’hôtel. Je continue donc dans ma direction.

Trois kilomètres plus loin il y a bien un Karaoké qui porte le nom que les femmes n’ont donné. Je ne vois pas d’hôtel. J’y entre et il y a peut-être deux chambres sur l’arrière mais aussi des salles fermées avec de la musique à fond. J’aurai dû faire un tour sur la QL1A. L’hôtel était peut-être tout près. Maintenant que je suis sur ma route je continue. Il est encore tôt et je peux arriver à la ville prévue avant la nuit. Après encore deux kilomètres sur une route tranquille je débouche sur la QL1D où la circulation est assez importante.

C’est la route que je dois suivre jusqu’à ma destination finale. C’est parfois plat et parfois il y a des montées assez longues avec des pentes jusqu’à 7%. Environ 10 kilomètres avant ma destination il y a des panneaux qui indiquent des hébergements dans un village en contrebas de la route. Je descends le chemin qui est en forte pente (13%). J’arrive vite dans le village où les rues sont tellement étroites que deux motos ont du mal à se croiser. Il n’y a plus aucune indication pour les hébergements mais les habitants m’en montrent un et m’indiquent la direction d’un autre. Je n’en visite aucun car le coin ne me plait pas et je préfère faire 10 kilomètres de plus pour arriver à la ville. Comme il y encore quelques montées et descentes avant d’y arriver je termine de nuit.

Il y a des Nha Nghi dès l’entrée de la ville. Le premier que je vois à un panneau avec les prix affichés. Il y a des chambres à 100 000 – 160 000 et 170 000 Dongs. L’homme qui est à l’accueil fait une croix sur le 100 000 Dongs (c’est complet ou veut-il placer ses chambres plus chères ?). Les chambres qui restent ont un petit balcon qui donne sur la rue. Celles à 170 000 Dongs sont au premier étage. Celles qui sont au deuxième et troisième étage sont à 160 000 Dongs. Je prends donc une chambre au deuxième étage à 160 000 Dongs (5,85 Euros). Il y a l’eau chaude, la climatisation, un ventilateur, un petit réfrigérateur et le wifi. Le vélo restera à la réception. Je n’ai pas besoin de plus et comme il a plu plusieurs fois aujourd’hui et que je suis mouillé et sale je n’ai aucune envie de perdre du temps à la recherche d’un hébergement.

Après la douche je ressorts pour manger. Il faut faire quelques centaines de mètres pour trouver des restaurants mais il y en a qui sont encore ouverts.

Demain le parcours prévu dépasse encore les 100 kilomètres. Je ne pense pas partir tôt et il faudra que je m’arrête pour faire nettoyer le vélo. J’espère trouver un hébergement sur la route avant la fin du parcours et avoir plus de chance qu’aujourd’hui.

 

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