Vietnam Nord (1)
J52 - Dimanche 25 février 2018 – Muang Mai (Laos) – Bien Dien Phu (Vietnam)
Distance parcourue : 66,05 Km - Moyenne : 12,06 Km/h
Dénivelé montant : 1044 m - Pente montante Maxi : 10 %
Dénivelé descendant : 988 m - Pente descendante maxi : 8 %
Altitude départ : 428 m - Altitude arrivée : 484 m - Altitude Maxi : 1222 m
https://www.bikemap.net/fr/r/4321125/#/z11/21.2775651,102.86934/google_roadmap
Je commence la descente sur une route nettement moins bonne que côté laotien et j’aperçois rapidement des bâtiments qui pourraient bien être ceux de l’immigration. C’est bien le cas, le poste frontière vietnamien est au kilomètre 32 environ (soit 6 kilomètres après son équivalent laotien) et à l’altitude 11OO mètres environ. J’ai pris le temps de faire des photos au sommet et dans la descente et les passagers du premier bus (le plus grand) ont terminé leurs formalités d’immigration et il est prêt à repartir. Par contre ceux du deuxième bus attendent encore en file indienne. Il n’y a pas de pile de passeport coté Vietnam. Chacun doit remettre en personne son passeport au premier agent d’immigration qui vérifie la photo. C’est informatisé coté Vietnam et les informations du passeport sont lues et enregistrées par le système. C’est plus rapide que l’écriture sur le registre. Le deuxième agent n’a que le tampon à mettre sur le passeport car il n’y a pas de supplément dimanche coté Vietnam. Je n’attends qu’environ 15 à 20 minutes dans la file d’attente et tout se passe sans difficulté aucune à l’immigration.
La descente continue et la route est toujours aussi mauvaise. Elle se dégrade encore à un point bas avant une remontée d’environ un kilomètre. Après la petite montée on a une belle vue sur la plaine avec les rizières et autres cultures. Le parcours se termine par 17 kilomètres de plat. La route est encore mauvaise pendant quelques kilomètres sur la partie plate puis elle devient bonne et je retrouve le plaisir de rouler à plous de 20 km/h sans faire d’effort. Le plat est quelque chose de rare dans les régions du Laos où je suis passé et j’apprécie ce moment. Le Laos n’est pas un pays plat mais ce n’est pas non plus un pays très peuplé avec 27,42 habitants au kilomètre carré et il n’y a le plus souvent pas beaucoup de circulation sur les routes. Au Vietnam il y a 284,9 habitants au kilomètre carré. Le pays est très peuplé et je retrouve les klaxons et les motos qui se faufilent. Il faut réapprendre à rouler dans une circulation dense. Mes plaquettes se sont un peu usées et je les rapprocherai ce soir car les conditions de circulation au Vietnam exigent d’voir des freins qui répondent.
Lien vers Wikipédia Laos https://fr.wikipedia.org/wiki/Laos
Vietnam https://fr.wikipedia.org/wiki/Vi%C3%AAt_Nam
Je traverse la ville de Bien Dien Phu qui est une grande ville chargée d’histoire. Il y a des monuments et des parcs avec des gravures qui rappellent la victoire des Vietnamiens du Nord sur les troupes françaises qui occupaient le pays. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Di%C3%AAn_Bi%C3%AAn_Phu
Je trouve facilement un hôtel à 200 000 Dongs (7,31 Euros). C’est un peu cher par rapport au sud mais en 2015 j’avais aussi constaté que les prix étaient plus élevés au nord.
Demain j’ai prévu un parcours de 53 kilomètres un peu montagneux mais sans grosse difficulté.
J53 - Lundi 26 février 2018 – Bien Dien Phu – Murong Cha
Distance parcourue : 53,45 Km - Moyenne : 13,15 Km/h
Dénivelé montant : 697 m - Pente montante Maxi : 8 %
Dénivelé descendant : 741 m - Pente descendante maxi : 7 %
Altitude départ : 484 m - Altitude arrivée : 440 m - Altitude Maxi : 761 m
https://www.bikemap.net/fr/r/4321948/#/z11/21.5780086,103.04839/google_roadmap
Je me suis couché tard hier soir et j’ai mis le réveil pour 8h15 ce matin mais je suis réveillé vers 6h30 par le bruit des autres clients de l’hôtel qui quittent leur chambre. Cela fait une nuit courte mais je me rattraperai sur la suivante.
Hier soir j’ai remplacé la carte SIM laotienne Metfone par la carte vietnamienne Viettel. J’ai chargé le coupon de 100 000 Dongs que j’avais acheté à Hué (*100*{code coupon}#(téléphone vert)). J’ai maintenant 100 000 Dongs sur mon compte Viettel mais je ne peux pas me connecter à Internet avec les données mobiles. Il y a sans doute une autre manipulation à faire comme avec la carte laotienne mais je ne sais pas ce qu’il faut faire. J’ai regardé sur Google maps hier soir avec la connexion wifi de l’hôtel et il y a une boutique Viettel à l’opposé de la direction que je dois prendre mais à environ 500 mètres seulement de l’hôtel. Elle est ouverte de 8 heures à 21h30.
Je quitte l’hôtel vers 8h45 et je prends la direction de la boutique Viettel. Elle est bien à l’endroit qui est indiqué sur la carte Google et je suis aussi bien reçu que lors de ma première visite dans une autre boutique. Il y a un homme à l’extérieur qui surveille les motos et se charge de les stationner au mieux et de les remettre sur la route lorsque leur propriétaire quitte la boutique. Il y a trois jeunes femmes près de la porte dont une qui est chargée d’ouvrir la porte aux clients qui entrent et sortent. J’expose mon problème aux deux autres qui sont derrière un guichet. L’une d’elles prend les choses en mains. Elle essaie les manipulations qui ont été proposées par message lorsque j’ai rechargé hier soir. J’ai déjà essayé sans succès et cela ne fonctionne pas mieux avec elle. Elle me dit qu’il faut acheter une nouvelle carte SIM. Je lui montre mon désaccord car la carte est enregistrée et il y a 100 000 Dongs sur le compte. Elle cherche sur un cahier qui doit expliquer les différentes possibilités et comme elle ne trouve pas la réponse qu’elle cherche elle se renseigne par téléphone. Après une longue conversation téléphonique elle fait une manipulation toute simple. Elle envoi au 191 un texto avec D50. Ensuite elle vérifie en envoyant au 191 le texto KTTK (cela je savais le faire) et un message en retour indique que j’ai 3584 MB utilisable jusqu’au 27 mars 2018. Ce n’est donc pas 5 Go mais j’ai le code pour connaître de solde de mon compte ce soir (*101#(téléphone vert)) et le message indique que j’ai encore 50 000 Dongs de crédit. Je devrais donc pouvoir obtenir encore une fois 3584 MB de données lorsque j’aurai épuisé mon cota ou lorsque la date limite sera atteinte. Je ne suis pas certain de cela mais si c’est ainsi ce sera parfait pour moi.
Lorsque je repasse devant l’hôtel il est 9h30. Je m’arrête quelques centaines de mètres plus loin pour manger une grosse soupe (30 000 Dongs) car je ne sais pas si je trouverai des restaurants sur mon parcours du jour.
Après environ 8 kilomètres plutôt faciles et presque plats c’est la plus grosse montée du jour qui commence. Sur le premier kilomètre les pentes sont entre 6 et 8%. Sur le kilomètre suivant c’est entre 1 et 4% et sur les deux derniers kilomètres c’est à nouveau entre 6 et 8%. Ce n’est pas long ni très pentu. Le ciel est très couvert lorsque je suis dans cette montée et je ne suis pas en surchauffe.
Le reste du parcours est une suite de petites montées et descentes et aussi de parties plates. Il y a encore quelques pentes à 7 ou 8 % mais elles ne sont pas longues. Heureusement que j’ai mangé avant de quitter Bien Dien Phu ce matin car je ne trouve un restaurant qu’au sommet d’une montée au kilomètre 36 environ. Je prends ce que l’on me propose (riz – plat de viande de poulet légèrement épicé – excellent plat de tofu cuisiné avec des tomates fraiches – tête de poisson – plat d’épinards). Cela fait beaucoup d’assiettes sur la table et aussi beaucoup à manger mais il est presque 14 heures et j’ai faim alors ça tombe plutôt bien. Je termine avec deux verres de thé chaud. La note de 70 000 Dongs est plus élevée que d’habitude mais la quantité de nourriture est aussi plus importante. J’ai déjà fait un repas comparable au sud Vietnam et j’avais payé 50 000 Dongs. Ceci confirme donc des prix plus élevés au nord qu’au sud. Ce matin je me suis arrêté devant des étals de fruits et les prix sont deux fois plus élevés qu’au sud. Pour l’instant je ne sais pas si c’est particulier à la région où je suis ou si c’est ainsi partout au nord.
Il reste moins de 20 kilomètres à parcourir sur une route sans difficultés mais depuis une heure environ le soleil est de la partie. J’achète un gros sachet d’ananas prêt à manger (10 000 Dongs) à des femmes avec des jupes multicolores. Je suppose que c’est le costume d’une ethnie qui vit dans la région. Dans cette région les parcelles plates et irrigables sont principalement en rizières mais il y a aussi des champs de tomates et d’autres légumes. Sur les pentes non irrigables c’est la culture de l’ananas qui domine mais je vois aussi souvent du manioc qui sèche sur le bord de la route.
J’arrive dans la ville de Murong Cha dans une petite descente et ensuite c’est en légère montée sur 2,5 kilomètres environ. Il y a des hébergements dès l’entrée de la ville mais je la traverse pour avoir une vue d’ensemble. Je visite d’abord la dernière guesthouse. Elle n’est pas très propre et le propriétaire met du temps avant de m’annoncer le prix. Je me trompe peut-être mais pour moi ce temps est le signe d’un calcul de majoration du prix pour les étrangers. Il m’annonce le prix de 250 000 Dongs lorsqu’il me fait visiter la chambre en me montrant la somme en billets sorties de sa poche. Elle ne vaut pas ce prix et je lui dis non. Je le remercie froidement et je continue mes recherches. En revenant sur mes pas pour visiter deux guesthouses que j’ai repérées lors de mon premier passage j’en vois trois autres presque côte à côte et bien placée par rapport aux autres commerces. Je m’arrête et je suis tout de suite hélé par la tenancière d’un des trois établissements qui devait guetter le client. Elle me fait d’abord visiter une grande chambre avec deux grands lits. Je lui fais remarquer que je suis seul. Elle me conduit à l’étage où il y a des chambres assez grandes mais avec un seul lit. Le prix est de 150 000 Dongs pour une chambre avec ventilateur, eau chaude, lit avec moustiquaire (literie dure), une petite table et deux sièges avec coussins. Il y a aussi le wifi et un local pour les motos et vélos. Il y a quelques restaurants et commerces à proximité. C’est ce qu’il me faut et je ne cherche pas plus.
C’est encore un petit parcours qui est prévu pour demain avec 41 kilomètres jusqu’à Muron Lay. Ce sera peut-être un peu plus montagneux qu’aujourd’hui avec un passage à presque 1000 mètres d’altitude.
Les Ethnies au Vietnam https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_groupes_ethniques_du_Vi%C3%AAt_Nam
J54 - Mardi 27 février 2018 – Murong Cha – Murong Lay
Distance parcourue : 41,31 Km - Moyenne : 11,89 Km/h
Dénivelé montant : 761 m - Pente montante Maxi : 10 %
Dénivelé descendant : 982 m - Pente descendante maxi : 10 %
Altitude départ : 440 m - Altitude arrivée : 219 m - Altitude Maxi : 938 m
https://www.bikemap.net/fr/r/4322807/#/z11/21.8935476,103.12507/google_roadmap
Le réveil me tire du sommeil à 7h30 ce matin. Il y a eu un gros orage cette nuit et le ciel est encore bien couvert mais il ne pleut pas et il fait doux. Après avoir quitté l’hôtel je retourne au même restaurant qu’hier soir pour prendre le petit déjeuner. La soupe était à 30 000 Dongs hier soir et elle est à 25 000 Dongs ce matin. Ce n’est pas le même cuisinier mais la dame âgée qui semble tout diriger ici est toujours là. La différence de prix est peut-être normale car hier soir il y avait de la viande de bœuf dans la soupe et ce matin c’est du tofu. Après m’avoir servi la soupe le cuisinier vient à ma table avec deux verres pleins et il s’assoit pour trinquer. Je pense que c’est du thé même si l’habitude ici est plutôt de boire le thé après le repas et à une table spéciale pour cela où il y a aussi une pipe, du tabac et un briquet. A la première gorgée je comprends que ce n’est pas thé mais de l’alcool. Je ne sais pas exactement de quel alcool il s’agit mais cela a le goût du rhum. Un grand verre de rhum au petit déjeuner cela fait beaucoup pour moi mais je réussis à finir le verre en m’y prenant à plusieurs fois. Le cuisinier, lui, l’a vidé en une fois. C’est une question d’habitude et l’effet de surprise a joué aussi contre moi. Lorsque j’ai terminé mon repas il est installé à la table de thé avec la dame âgée et il me sert un grand verre de thé chaud. Il y a aussi la pipe à disposition mais je ne vais pas cumuler deux expériences nouvelles (alcool et tabac) ce matin.
Je fais encore quelques courses avant de partir afin d’avoir quelque chose à grignoter dans mes sacoches. J’achète trois viennoiseries dans une boulangerie (5 000 Dongs l’une) et des sucreries dans une petite épicerie. Les fruits sont toujours aussi chers et je pense trouver des bananes en route. Sinon je m’en passerai.
Je commence le parcours vers 10 heures. Le ciel est toujours couvert et la température est parfaite pour faire du vélo. La montée commence tout de suite. Ce n’est pas très pentu au début mais cela ne tarde pas à être entre 5 et 7%. Ce ne sont pas des pentes difficiles si on les passe sans forcer l’allure avec un vélo équipé de développements de VTT. Après quelques petites parties moins raides et quelques petites descentes j’arrive au sommet vers 11h30. Les nuages se sont en partie dissipés et le soleil commence à chauffer. Au sommet il y a des femmes qui vendent des ananas entiers ou préparés mais c’est de bananes dont j’ai envie. Elles en ont aussi mais ne les vendent pas au détail. C’est soit le régime soit une partie qui fait au moins quatre kilogrammes. Elles ne font comprendre que je peux acheter au détail au village en dessous. Je me passe de bananes pour l’instant et je mange mes deux viennoiseries à la crème avant qu’elles ne chauffent trop dans les sacoches.
Il y a quelques remontées dans la descente dont une de deux kilomètres environ. Après cette remontée il y a une belle vue sur Murong Lay. La ville n’est pas très grande mais elle est au bord d’un lac qui se voit de loin. La fin du parcours est plate ou en petites montées et descentes jusqu’à 6%. Je trouve ces changements de rythmes plus pénibles que la grande montée pendant laquelle les jambes, la respiration et le cœur gardent à peu près le même rythme.
Ma trace s’arrête devant le seul hôtel indiqué sur Google maps à Murong Lay. Avant de le visiter je fais un petit tour au bord du lac mais je n’en vois pas d’autres. Il y a un pont qui traverse le lac et une agglomération avec des gros bâtiments de l’autre côté. Il y a peut-être des hébergements mais je n’ai pas envie de chercher plus. L’hôtel est bien placé avec des restaurants, des commerces et un marché en face. La réception est fermée avec un antivol de vélo lorsque j’y arrive mais le réceptionniste ne tarde pas à arriver. Il y a un Karaoké (il risque d’y avoir du bruit ce soir) au quatrième étage et je pense qu’il s’occupe de cela aussi. Le prix des chambres est affiché à 300 000 Dongs mais il sort un papier avec 250 000 Dongs inscrit dessus. C’est un peu cher mais cela ne fait qu’environ 9 Euros. La chambre est grande avec deux lits, la climatisation (c’est peut-être cet appareil actuellement inutile qui justifie le prix), l’eau chaude dans la douche, le wifi. Je suis dans une chambre avec deux fenêtres et vue sur le lac. Le vélo est dans la cour sous un abri attaché avec un antivol à un poteau métallique.
Avant de prendre la douche je vais sur le marché en face où il y a plusieurs restaurants. J’en choisis un au hasard. La soupe avec viande y est à 20 000 Dongs. C’est copieux et bon malgré un environnement pas très propre. C’est souvent ainsi sur les marchés.
Demain je continue en direction de Lai Chau. J’ai plusieurs choix mais je crois que je vais rester sur le moins montagneux qui me conduira à Phong Tho après 77 kilomètres environ. Ce ne sera pas plat mais une succession de petites montées et descentes avec parfois plus de 100 mètres de dénivelé. L’autre choix serait un peu plus court avec environ 63 kilomètres et n’aurait pas beaucoup plus de dénivelé montant mais une arrivée vers 1600 mètres d’altitude. Le risque de pluie est assez important en ce moment et je préfère ne pas prendre le risque d’avoir la pluie en altitude tant que c’est évitable. Dans deux ou trois jours je n’aurai pas le choix car il y a un col à près de 2000 mètres d’altitude avant SA PA.
J55 - Mercredi 28 février 2018 – Murong Lay – Pa So (Phong Tho)
Distance parcourue : 80,77 Km - Moyenne : 13,71 Km/h
Dénivelé montant : 1022 m - Pente montante Maxi : 9 %
Dénivelé descendant : 964 m - Pente descendante maxi : 8 %
Altitude départ : 219 m - Altitude arrivée : 277 m - Altitude Maxi : 353 m
https://www.bikemap.net/fr/r/4323761/#/z10/22.2848747,103.22789/google_roadmap
Ce matin je suis réveillé vers 6h30 par les hauts parleurs de la ville qui alternent musique et discours. C’est ainsi dans toutes les villes et villages au Vietnam et il vaut dormir dans un endroit loin d’un haut-parleur. Je somnole encore un peu jusqu’à 7 heures et je me lève. Je quitte l’hôtel vers 8 heures. Je passe d’abord sur un marché car j’ai vu depuis la fenêtre de la chambre qu’il y avait un étal d’oranges. Les oranges sont grosses et le vendeur m’annonce un prix de 3à 000 Dongs le Kilogramme. Je ne sais pas si c’est le bon prix mais c’est déjà mieux que les offres des jours précédents à 50 000 Dongs. Je prends un bon kilogramme et le vendeur ajoute encore deux grosses oranges. On ne doit pas être loin de 1,5 kg et cela ramène le prix du kilogramme à 20 000 Dongs. C’est peut-être le bon prix.
Ensuite je prends le petit-déjeuner dans un restaurant qui est aussi à côté de l’hôtel. Un commerçant qui a une boutique en face est installé à une table. Je le connais car il a insisté hier pour m’acheter un billet de un USD. Nous avons donc un peu fait connaissance et il m’a fourni de l’eau chaude pour mon café. Je lui ai dit que j’avais 40 USD pour le visa laotien sans lui préciser que je les avais déjà utilisés. Il revient à la charge en me proposant d’échanger mes 40 USD contre 40 USD. J’aimerais comprendre l’intérêt de cet échange qui m’échappe pour l’instant. Il m’explique et c’est assez simple finalement. Le billet de un USD que je lui ai donné hier est à un « bon numéro ». Il me le montre en photo sur son téléphone et les trois derniers chiffres du numéro sont des deux. Il a des USD qui n’ont pas de bons numéros et il les échange jusqu’à ce que la chance mette en ses mains des billets à conserver parce qu’ils ont un « bon numéro ». Je lui explique que je n’ai plus de USD car je les ai utilisés pour payer le visa laotien. Il n’insiste pas et m’invite à passer dans sa boutique lorsque j’aurai terminé mon repas.
La boutique est en face du restaurant et cela ne rallonge donc pas mon parcours. Il m’offre un thé et me montre sa collection de billets avec des « bons numéros ». Il a des billets de nombreux pays et il y en a beaucoup que je n’avais jamais vu. Le total représente une somme importante car il y a des grosses coupures en USD, Euros et autres. Tous ont la particularité d’avoir un numéro qui se termine par trois chiffres identiques. Dans un paquet à part il y encore des billets de différentes nationalités mais qui n’ont pas de « bons numéros ». Dans le lot je vois des billets de dix USD et c’est ceux-là sans doute qu’il voulait échanger contre les miens en espérant avoir la chance de trouver un autre billet avec un « bon numéro ».
Je prends la route vers 8h45 après quelques courses sur le marché. Comme les matins précédents c’est un peu brumeux et le ciel est couvert. La température est agréable avec 22 degrés environ. Comme prévu le parcours est un peu bosselé mais je m’attendais à plus difficile. Il y a bien quelques pentes un peu raides et un peu longues mais il y a aussi beaucoup de parties plates ou des petites montées qui se passent avec l’élan de la descente. Les nuages et la brumes se dissipent vers 11 heures et le reste de la journée est ensoleillé. La route suit de plus ou moins près une rivière et les paysages sont agréables. Il y a aussi un petit vent qui suit la rivière et aujourd’hui il m’est presque toujours favorable.
Il y a aussi une petite ville au kilomètre 20 environ et une autre au kilomètre 60 environ. Toutes deux ont au moins un hébergement et plusieurs restaurants. Je n’ai pas besoin d’hébergement mais je déjeune dans un restaurant vers 14 heures au kilomètre 60 environ.
J’arrive ensuite rapidement à ma destination. La ville porte le nom de Phong Tho sur les cartes Google et celui de Pa So sur les bornes kilométriques. Peu importe le nom, l’important est qu’il y ait au moins un hébergement et un restaurant. Je fais un tour de la ville. Elle n’est pas grande et c’est vite fait. J’ai repéré seulement deux hébergements. C’est peu mais mieux que pas du tout. Avant de rendre visite aux hébergements je m’arrête sur un marché. Des jeunes, un garçon et trois filles, lycéens je pense (une jeune fille m’a dit avoir 24 ans mais je pencherais plutôt pour 17) sont attablés devant des smoothies. Ils ont envie de parler et moi j’ai envie de gouter aux smoothies. Le prix est de 10 000 Dongs pour un grand verre. C’est un mélange de haricots, fruits et autres trucs gélatineux avec un peu de glace et c’est bon. Les jeunes sont un peu déçus quand je leur dit que je n’ai pas de compte Facebook. J’ai posé mon smartphone sur la table et il est connecté en 4G. Cela ne leur échappe pas et le garçon me demande s’il peut l’utiliser pour se connecter à son compte Facebook. Aussitôt connecté c’est la séance de selfies avec l’étranger (moi). Je pense que c’est cela qu’ils voulaient depuis le début. Ils partent su leur motos et je demande à la vendeuse où sont les hôtels. Elle demande à sa voisine qui m’indique la direction où j’ai vu les deux hébergements.
Je m’arrête au premier. Il a un tarif affiché à 250 000 Dongs mais comme hier le prix descend à 200 000 Dongs. Je visite la chambre qui est convenable avec eau chaude dans la salle de bains. Il y a aussi des chambres à 150 000 Dongs avec toilettes communes et douche au broc. J’aurai dû prendre une chambre à 200 000 Dongs qui est un prix correct mais je décide d’aller voir le deuxième hôtel. Il y a des chambres à 200 000 Dongs aussi avec eau chaude et climatisation. La construction est en bois mais assez sympa. La chambre est équipée de deux lits, deux fauteuils, une table, une télévision, un climatiseur, de l’eau chaude dans la salle de bain, du wifi et le vélo peut rester à côté des appareils de musculation qui sont en bas. Les parties communes sont aussi bien équipées avec des tables et des chaises dans le couloir extérieur et à la réception Le prix est identique à celui du premier hôtel et le cadre est plus agréable. Je décide donc d’y rester.
En sortant diner je laisse deux beignets au sol dans un plastique ouvert. Lorsque je reviens je n’en retrouve qu’un. Je ne pense pas que quelqu’un soit rentré dans la chambre pendant mon absence. Je regarde sous le lit est le beignet manquant y est. Le ou les visiteurs étaient probablement des souris ou des rats. Je trouve une barre de fer pour récupérer le beignet à moitié mangé que je mets avec l’autre dans une poubelle à l’extérieur de la chambre en espérant que cela attirera les rongeurs à l’extérieur et qu’ils ne me rendront pas visite pendant la nuit.
Pour demain je prévois un parcours d’environ 30 kilomètres jusqu’à Lai Chau. Ce sera montagneux avec un passage à 1100 mètres d’altitude environ. Le parcours peut être rallongé de 25 kilomètres environ en poursuivant sur la route du jour suivant jusqu’à Co La où il y a au moins un hébergement.
J56 - Jeudi 01 mars 2018 – Pa So (Phong Tho) – Tam Duong
Distance parcourue : 56,40 Km - Moyenne : 11,15 Km/h
Dénivelé montant : 1353 m - Pente montante Maxi : 9 %
Dénivelé descendant : 980 m - Pente descendante maxi : 8 %
Altitude départ : 277 m - Altitude arrivée : 650 m - Altitude Maxi : 1293m
https://www.bikemap.net/fr/r/4324449/#/z11/22.4332857,103.46099/google_roadmap
Les rongeurs ne m’ont pas importuné cette nuit et mes voisins se sont endormis bien avant moi. Heureusement car les cloisons de la maison en bois n’étaient pas insonores et j’écoutais leurs conversations comme si nous étions dans la même pièce. Je me réveille un peu avant 7 heures et je descends vers 8 heures en même temps qu’un couple de français. Hier soir il m’avait semblé entendre des gens parler français à l’extérieur mais mes oreilles me jouent parfois de vilains tours. Cette fois-ci ce n’était pas le cas.
L’hôtel où j’ai dormi cette nuit propose des chambres à 200, 300 et 400 000 Dongs et il y a un bâtiment qui semble être construit en dur où sont situées les chambres les plus chères. Pour accéder à la partie (supposée) en dur il faut passer devant les chambres du bâtiment en bois. Ce matin le couple descend des chambres qui sont dans l’autre bâtiment et nous nous retrouvons à la réception. Nous n’avons pas le temps de beaucoup parler car ils sont en voiture avec un guide qui les attend.
Je prends mon petit déjeuner dans un restaurant à proximité et je commence le parcours vers 9 heures. La première montée commence au kilomètre 5 et elle se termine au kilomètre 20. Les pentes ne sont pas très raides (le plus souvent entre 5 et 7%). Après environ 5 kilomètres de descente et autant de faux plat montant j’arrive à Lai Chau. Je reste sur le grand boulevard qui passe sur la droite de la ville car je suis arrivé au sommet avant midi et j’ai décidé de continuer jusqu’à Tam Duong de façon à réduire la distance et le dénivelé qui étaient prévus pour demain. De plus la ville de Lai Chau vue du boulevard extérieur n’incite pas à y séjourner. Le boulevard est très large avec une route à deux fois trois voies plus deux contre-allées à deux voies mais tout cela est presque désert. Je trouve quand même un restaurant dans une petite rue sur la droite et c’est tout ce dont j’ai besoin ici.
La deuxième montée commence à la sortie de la ville de Lai Chau au kilomètre 35 et elle se termine au kilomètre 43 à 1293 mètres d’altitude. Après le col il ne reste qu’environ 13 kilomètres presque tout en descente et sur un bon revêtement.
Je m’arrête devant l’hôtel Putaleng qui est indiqué sur les cartes Google. Des clients ont indiqué le prix dans leurs commentaires et je sais que les chambres doubles dont à 300 000 Dongs. J’ai donc une référence de prix dans cette ville. Il y a un autre bel hôtel presque en face mais je suppose qu’il est plus cher car il semble plus luxueux. Google indique un Nha Nghi (guesthouse) quelques centaines de mètres plus loin. Je continue dans la direction et il y a bien un hébergement à l’endroit indiqué. La dame de l’accueil est couchée devant la télé mais elle ne dort pas. Elle me renseigne rapidement sur le prix (250 000 Dongs = 9 Euros) et me fait visiter une chambre. C’est très bien et très propre. La salle de bain est grande également, bien agencée et avec l’eau chaude au lavabo et à la douche. Dans la chambre il n’y a que le lit (literie assez dure = habituel ici) une table et deux chaises. Cela laisse beaucoup de place libre. Je suppose que toutes les chambres ont les mêmes dimensions et que certaines ont deux lits. Il y a le wifi et le vélo est à l’intérieur dans la cuisine derrière la réception.
Je demande à remplir mes gourdes à une bombonne qui est dans la cuisine. Il y a deux bouteilles d’eau dans la chambre mais je préfère ne pas les boire lorsque c’est possible pour éviter d’ajouter des déchets plastiques à ceux existants déjà. La dame me propose aussi de l’eau chaude qu’elle a dans une bouteille isolante. Je lui fais remplir mon gobelet pour me faire un café. Je suis dans les heures normales pour cette boisson aujourd’hui.
Il y a des restaurants à quelques centaines de mètres et je dine le soir avec un plateau de riz, légumes et viande pour 30 000 Dongs.
Demain le parcours me conduira à Sa Pa (1500 mètres d’altitude) en 45 kilomètre et en passant par un point haut à 2000 mètres d’altitude. La montée de 25 kilomètres commencera peu après le départ (kilomètre 3 environ).
J57 - Vendredi 02 mars 2018 – Tam Duong – Sa Pa
Distance parcourue : 48,50 Km - Moyenne : 8,41 Km/h
Dénivelé montant : 1523 m - Pente montante Maxi : 10 %
Dénivelé descendant : 689 m - Pente descendante maxi : 10 %
Altitude départ : 650 m - Altitude arrivée : 1484 m - Altitude Maxi : 2001 m
https://www.bikemap.net/fr/r/4325253/#/z11/22.343623,103.738565/google_roadmap
C’est le smartphone qui me réveille ce matin à 7 heures. Comme d’habitude je traine un peu et je quitte l’hôtel vers 8h15 et la ville vers 8h40 après le petit déjeuner.
Comme prévu la partie plate fait environ 5 kilomètres. C’est juste ce qu’il faut pour s’échauffer avant une montée de 25 kilomètres. La montée n’est pas très régulière mais ce qui domine ce sont les passages entre 5 et 8 %. Il y a quelques passages plus raides et aussi d’assez longues parties peu pentues. Comme il y a aussi du vent (le plus souvent dans le dos) le compteur donne des indications de pentes erronées. Il indique une pente maximum de 17% mais je pense que ça ne dépasse pas les 10%.
Je fais deux arrêts pendant la montée. J’en aurais fait un troisième quelques centaines de mètres avant le sommet pour faire des photos s’il n’y avait pas eu les cabanes en bois en équilibre douteux au-dessus du ravin des vendeurs de boissons. Ces constructions empêchent de prendre les photos depuis le bord de la route et obligent à s’avancer sur les terrasses en bois et par la même occasion à acheter une boisson. Je continue donc jusqu’un peu avant le sommet mais la vue n’est plus aussi belle. J’arrive au sommet vers 13h45. Dans la dernière partie la pente n’est pas forte et le vent est si fort que j’avance sans pédaler.
Il y a un point de vue sur l’autre versant mais le paysage n’est pas aussi sauvage et verdoyant que de l’autre côté. Il y a des commerces installés au début de la descente et je fais un arrêt pour voir ce dont il s’agit. Il y a un peu de tout, artisanat (outils, vêtements, etc..), légumes, fruits, miel etc..
Ma trace ne suit pas la meilleure route pour arriver à Sa Pa. Après une très bonne route qui donne accès à une télécabine qui monte à un sommet c’est un chemin en mauvais état sur environ 3 kilomètres. Aussitôt arrivé à Sa Pa je commence ma recherche d’hôtel. J’avais envisagé de passer deux nuits dans la ville mais nous sommes samedi demain et presque tous les hôtels sont complets. Ceci serait dû à un festival ce week-end end en rapport avec le nouvel an chinois. Les hôteliers ne semblent pas disposés à baisser leurs prix pour cette nuit non plus et je ne trouve rien à moins de 300 000 Dongs. En retournant vers le meilleur hôtel que j’ai visité avec une chambre à 300 000 Dongs je passe devant un établissement « Lucky Hostel » et je suis abordé par le patron. Il me propose un lit en dortoir pour 90 000 Dongs la nuit petit déjeuner inclus. Je visite. Ce n’est pas mal mais je préfère pouvoir m’étaler dans une chambre individuelle. Je lui dis que je cherche plutôt une chambre individuelle à 200 000 Dongs environ. Il en a une qui est libre pour une nuit. Elle est normalement plus chère mais il me la laisse à ce prix. C’est une chambre à trois lits avec balcon. Je n’ai pas besoin d’autant de lits ni de balcon puisque la nuit ne va pas tarder et que je dois repartir demain mais je m’installe ici pour la nuit. Il y a l’eau chaude, le wifi et le vélo est à l’intérieur dans la réception.
Demain je quitte donc Sa Pa en direction de Lao Cai. J’ai trois itinéraires différents et je ne sais pas encore lequel je vais choisir. Je ne pense pas prendre la QL40 qui est la route la plus directe que j’ai déjà faite dans les deux sens en 2015. Il reste donc l’itinéraire qui fait une boucle vers le nord et celui qui en fait une vers le sud. Les deux suivent probablement des petites routes ou des chemins mais j’ai le temps et ce sera de toute façon plus souvent descendant que montant. J’espère juste ne pas me retrouver avec le même problème d’hôtels complets dans la vallée.
J58 - Samedi 03 mars 2018 – Sa Pa – Bac Ha
Distance parcourue : 98,07 Km - Moyenne : 12,44 Km/h
Dénivelé montant : 1600 m - Pente montante Maxi : 11 %
Dénivelé descendant : 2185 m - Pente descendante maxi : 11 %
Altitude départ : 1484 m - Altitude arrivée : 919 m - Altitude Maxi : 1504 m
https://www.bikemap.net/fr/r/4326055/#/z10/22.3982805,104.069085/google_roadmap
J’avais prévu de faire une bonne nuit et j’avais mis le réveil à 8 heures mais les bruits de la rue me sortent du sommeil vers 7 heures. Je traine un moment en essayant de me rendormir mais je n’y parviens pas. J’ouvre les rideaux et je vois une armée de bus qui déversent leurs passagers.
Je suis prêt assez rapidement et je descends à la réception. Je commande mon petit déjeuner qui est inclus dans les 200 000 Dongs de la chambre. Je prends un thé et une mini baguette avec deux œufs au plat, du beurre et de la confiture. Le service est un peu long et il y a des français (lyonnais) qui terminent leur petit déjeuner en même temps que moi. Nous discutons un moment et je quitte l’hôtel à 9h20. C’est un peu tard car j’ai prévu de tenter d’aller jusqu’à Bac Ha. C’est un long parcours montagneux mais il y a un marché le dimanche matin qui est parait-il intéressant. Si je vois que ce n’est pas possible il y a des possibilités d’hébergements avant la montée sur Bac Ha mais si je m’arrête en route je rate le marché du dimanche et Bac Ha devient une ville sans gros intérêt.
Je traine un peu (un peu trop) dans Sa Pa. Il y a une petit marché aux oiseaux et les femmes Hmong qui proposent leur artisanat et aussi de servir de guide pour visiter leur village. Je fais aussi quelques provisions car je ne sais pas si je trouverai des restaurants dans la descente. Pour rejoindre Bac Ha en une journée j’ai moins de choix d’itinéraires. Il y a la descente directe sur Lao Cai et la boucle côté Sud. J’ai fait une trace avec la boucle côté Sud. Il y une partie montagneuse après la descente et le parcours prendra plus de temps que si j’avais choisi l’option de descendre directement sur Lao Cai.
La descente est sur une petite goudronnée mais en assez mauvais état sur les 18 premiers kilomètres. Il y a de superbes paysages mais les fonds de vallée sont un peu brumeux et il est difficile de faire de belles photos avec le matériel que j’ai. La route est excellente sur la fin de la descente. C’est aussi le plus souvent le cas sur la partie qui longe la rivière jusqu’au kilomètre 43 environ. Cette partie est une succession de montées et de descentes et les pentes sont souvent entre 7 et 10%. Ensuite c’est plutôt facile et roulant jusqu’au kilomètre 77 environ où commence la montée sur Bac Ha.
Je fais une pause repas à Phu Lo. Je repars vers 15 heures et il reste 38 kilomètres dont une vingtaine en montée. Je sais que je terminerai le parcours de nuit si je ne décide pas de dormir à Phu Lo ou à Bac Kham qui est 10 kilomètres plus loin mais je choisi quand même l’option Bac Ha.
Après la partie facile la montée arrive. La pente n’est pas régulière. Certaines parties sont entre 3 et 7 % mais il y a souvent des rampes entre 9 et 11% qui sont usantes car il faut monter en force. J’installe les éclairages à 11 kilomètres du but et des petites crampes m’obligent à marcher un peu. J’arrive à ma destination vers 19H30. Je visite quatre hôtels qui sont complets. Le quatrième me propose une solution. Il a une pièce en dessus du restaurant ou il a déjà installé deux matelas pour des gens qui, comme moi, n’avaient pas réservé. Il y a une douche et des toilettes en bas qui doivent être celles de la famille mais qui sont à notre disposition dans ce cas de figure particulier. Il me propose un prix de 200 000 Dongs la nuit. C’est le prix que je paie habituellement pour une chambre correcte avec salle de bain. J’essaie de négocier mais il ne veut pas baisser. Par contre si je reste deux nuits il baisse à 150 000 Dongs la nuit soit 300 000 Dongs les deux nuits. C’est encore cher car à « Lucky Hostel » où j’ai dormi la nuit dernière le prix d’un lit en dortoir était de 90 000 Dongs petit déjeuner inclus. Je n’ai pas trop le choix et la différence n’est que de quelques Euros. Je m’installe donc ici pour deux nuits. Habituellement j’essaie de choisir un hébergement confortable lorsque je reste deux nuits mais cette fois-ci je n’ai pas le choix.
Au programme de demain c’est donc la visite du marché du dimanche de Bac Ha. Je ne sais pas où il se trouve dans la ville mais je verrai cela demain. Si c’est un peu loin de l’hôtel je prendrai le vélo. L’après-midi ce sera repos avant de continuer dans cette région montagneuse (et apparemment chère).
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